"Justice pour Nahel": deux ans après, un appel au rassemblement en hommage à l'adolescent tué par un policier à Nanterre

Mounia Merzouk, la mère de Nahel, adolescent de 17 ans tué par un policier en juin, manifeste après la libération de ce dernier, à Nanterre, le 19 novembre 2023. - Miguel MEDINA / AFP
Les proches de Nahel, tué le 27 juin 2023 d'une balle tirée par un policier qui contrôlait le véhicule qu'il conduisait, appellent à un rassemblement en hommage à l'adolescent à Nanterre ce vendredi 27 juin, deux ans après sa mort.
Sur Instagram, le collectif Justice pour Nahel, tenu notamment par la mère de l'adolescent, annonce un rassemblement place Nelson Mandela, à Nanterre, à partir de 17 heures ce vendredi.
En 2024, un an après la mort de l'adolescent de 17 ans, le collectif avait organisé une marche en son hommage qui avait réuni plusieurs centaines de personnes à Nanterre.
Le policier renvoyé aux assises pour meurtre
Début juin, deux juges d'instruction ont ordonné que le policier auteur du tir qui a tué l'adolescent soit jugé aux assises pour meurtre. Les magistrats ont suivi les réquisitions du parquet, qui avait demandé début mars le renvoi du policier mis en examen devant la cour d'assises. Ils ont également prononcé un non-lieu pour l'autre fonctionnaire présent lors des faits, jusqu'ici témoin assisté pour complicité de meurtre.
Nahel a été tué le 27 juin 2023 d'une balle tirée par un policier qui contrôlait le véhicule qu'il conduisait. Son décès, devenu symbole des violences policières, avait été à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France.
Dans la foulée, une enquête pour meurtre avait été ouverte. Celle-ci s'est achevée le 2 août dernier. Une première version policière, selon laquelle le jeune homme aurait foncé sur le motard, avait été infirmée par une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux.
Le policier défend un tir "légitime"
Me Laurent-Franck Lienard, conseil du policier mis en cause dans ce dossier, a indiqué qu'il ferait appel du renvoi de son client devant la cour d'assises. Son client, Florian M., a été incarcéré pendant cinq mois lors de l'instruction, avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire. "Nous soutenons que le tir était légitime et nous entendons bien le faire juger", a ajouté son conseil début juin.
"On est dans l'application de la loi, tout simplement", a pour sa part réagi auprès Me Frank Berton, avocat de la mère de Nahel, qui partage un "sentiment de satisfaction".
"On n'a eu de cesse de dire qu'il n'y avait aucun doute sur la qualification de meurtre qui devait être retenue, le parquet avait la même appréciation, les deux juges d'instruction ont aujourd'hui la même appréciation, reste aujourd'hui à convaincre la cour d'assises", a-t-il conclu.