Jusqu'à trois ans de prison dont la moitié avec sursis pour les "cols rouges" de Drouot

Cinquante personnes, dont les fameux "cols rouges", chargés de la manutention et du transport d'objets destinés aux ventes de l'Hôtel Drouot, étaient cités à comparaître pour association de malfaiteurs, vols ou complicité de vols en bande organisée. - AFP
Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé mardi 6 septembre des peines allant jusqu'à trois ans de prison, dont la moitié avec sursis, et 60.000 euros d'amende au procès des "cols rouges", déménageurs des objets d'arts destinés à être vendus à Drouot, poursuivis dans une vaste affaire de vols.
Une dizaine des 49 prévenus ont été relaxés. Parmi les commissaires-priseurs, trois ont été condamnés, à des peines allant jusqu'à 18 mois de prison avec sursis et 25.000 euros d'amende.
"Un vrai système mafieu"
L'UCHV, Union des commissionnaires de l'Hôtel des ventes, est accusée d’avoir mis en place un vaste système de d’enlèvement de biens lors inventaires de succession. Pendant des années, les "Savoyards" se sont servis lors des inventaires de succession, revendant même souvent leur butin aux enchères de l’hôtel Drouot. Tous les "Savoyards" ont reconnu les faits. Maître Bernard Cahen, avocat de plusieurs des parties civiles, explique:
"C'est un vrai système mafieux qui a été mis sur pied. Cela a duré pendant des années et beaucoup de personnes au courant ont caché, ou cherché à cacher la réalité de ce qu'il se passait derrière les ventes de Drouot. Les victimes attendent la restitution de leurs biens ou des dommages et intérêts et espèrent évidemment la condamnation des coupables".