Joggeuse assassinée : reconstitution du meurtre en Ardèche

Une reconstitution placée sous haute surveillance policière du meurtre de la jeune joggeuse Marie-Jeanne Meyer a eu lieu mercredi à Tournon-sur-Rhône.

Près d'un an et demi après les faits, Anthony Draoui, meurtrier présumé de la joggeuse Marie-Jeanne Meyer, 17 ans, est revenu mercredi sur les hauteurs de Tournon-sur-Rhône, pour une reconstitution placée sous haute surveillance policière.

Ecroué à la prison du Pontet, dans le Vaucluse, depuis sa mise en examen pour homicide volontaire le 8 juin dernier, ce marginal de 20 ans avait confirmé, lors de sa dernière audition par le juge fin septembre, qu'il avait bien poignardé à mort la lycéenne.

Marie-Jeanne Meyer était partie faire un jogging le 21 juin 2011, près du campement précaire où il vivait depuis plusieurs semaines, en rupture de la société.

Des déclarations compatibles

Mais si Anthony Draoui reconnaît le meurtre, la justice et la famille de la jeune victime attendaient de cette reconstitution qu'elle apporte des éclaircissements sur les zones d'ombre qui pourraient subsister.

"Il [Anthony Draoui]a guidé les gendarmes dans les gestes qu’il a effectués, certaines déclarations sont compatibles avec la réalité factuelle et d’autres ne le sont pas", a ainsi expliqué Jean-Christophe Leroy, avocat de la famille, à l'issue de la reconstitution.

Des zones d'ombre

La famille s'interroge également sur le fait de savoir si le jeune marginal, qui a revendiqué "seul la responsabilité du crime", a bien agi seul. Sont également évoqués d'autres détails plus atroces comme un possible démembrement de la victime ou des coups de pierres portés à la tête.

En effet, si Anthony Draoui a été précis sur les faits précédant le meurtre, il est en revanche resté plus "évasif" sur l'après, affirmant que sur "certains points, il ne se souvient pas de certaines choses", avait relevé le procureur de la République d'Avignon Bernard Marchal après sa seconde audition en juin dernier.

Selon ses déclarations au juge, Anthony Draoui avait invité la lycéenne à visiter son campement, avant de la poignarder à mort suite à son refus de l'embrasser.