"Je me suis dit 'il va m’agresser'": accostée par un homme lui proposant 100 euros pour une passe, elle témoigne sur BFMTV

Une séquence ahurissante. Une vidéo publiée début juillet sur les réseaux sociaux et désormais visionnée plus de 5 millions de fois sur Twitter montre un homme qui propose à une jeune femme la somme de 100 euros en échange d'un rapport sexuel. La scène a été filmée sur le parking d'une salle de sport de Saint-Maximin, dans l'Oise.
"J'ai 100 euros là...", dit le jeune homme, billets à la main. "Je ne suis pas une pute", coupe-t-elle, avant que son interlocuteur tente maladroitement de se justifier. "J’ai jamais dit ça, je sais très bien. Je respecte et tout...", marmonne-t-il, tout en refusant de partir. La vidéo, publiée le 9 juillet, se termine après que la jeune femme demande à l'inconnu de "bouger."
"J’ai préféré rester calme"
Auprès de BFMTV, la jeune victime est revenue sur cette scène et sur la peur ressentie lors de ces interminables secondes. "Je ne savais pas comment réagir. Je me suis dit qu’à tout moment, il avait un couteau", dit-elle.
"J’ai préféré rester calme. J’étais entre deux voitures, donc je me suis dit 'il va m’agresser'. Je suis restée calme et j'ai attendu", ajoute-t-elle.
Une plainte a été déposée par la jeune femme et une enquête a été ouverte pour harcèlement sexuel, a appris BFMTV auprès du procureur de Senlis, confirmant une information du Parisien. Pour la victime, il était important de signaler les faits à la justice.
"Que les hommes arrêtent, il y a des sites pour ça. Ça nous fait peur, dans le sens où on n’ose plus trop sortir dans la rue, on a peur, c’est pour ça qu’il faut en parler", dit-elle.
"L'enquête progresse"
Le procureur de Senlis a indiqué à BFMTV que "l'enquête progresse de façon satisfaisante", bien que le suspect n'a pas encore été interpellé. Les investigations ont été confiées à la gendarmerie de Chantilly.
En France, le harcèlement sexuel est puni d'une peine pouvant aller jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.