Intrusion chez Pinault: 14 opposants à ND-des-Landes jugés

Des opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes (photo d'illustration) - -
Quatorze opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, comparaissent lundi devant le tribunal correctionnel de Versailles pour s'être introduits, fin janvier, dans la propriété du milliardaire François Pinault à Grosrouvre, dans les Yvelines. Le procès avait été renvoyé en mars pour une question de procédure.
François Pinault est actionnaire du groupe Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au coeur d'une vive contestation depuis plusieurs mois.
La justice reproche aux militants une "violation de propriété" pour avoir escaladé la clôture du domaine, et des "menaces de mort réitérées" à l'encontre de François Pinault.
"Pinault, on aura ta peau"
Ces militants, proches du mouvement altermondialiste, étaient entrés dans le domaine du château de La Mormaire, propriété de l'homme d'affaires, où ils avaient déployé des banderoles et scandé des slogans tels que "Pinault, on aura ta peau" ou encore "Pinault, pollueur, voleur, expropriation".
Au total, une vingtaine de personnes se seraient introduites dans le parc. Quinze d'entre elles, toutes âgées de moins de 20 ans, avaient été placées en garde à vue dont une jeune fille de 17 ans qui devait comparaître devant un juge des enfants à Paris.
"Un pique-nique dans une partie du parc"
"Ces jeunes n'ont commis aucune infraction, plaide leur conseil Maître Irène Terrel. Ils se sont introduits dans le domaine par un endroit déjà ouvert. Dire qu'ils ont proféré des menaces de mort est grotesque. Il s'agissait de simples propos militants."
Pour ARS Combat, une organisation communiste trotskiste initiatrice de cette action, "il s'agissait d'une manifestation à caractère symbolique, un pique-nique dans une partie du parc qui appartient à Pinault pour protester contre le projet de Notre-Dame-des-Landes".
Le groupe "dément formellement" toute dégradation des biens de la famille du milliardaire lors de cette intrusion.
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