INFO BFMTV. Dominique Pelicot convoqué ce jeudi pour un interrogatoire dans deux affaires non élucidées

Dominique Pelicot est convoqué ce jeudi 30 janvier par le pôle cold cases du tribunal judiciaire de Nanterre, pour être interrogé. Il va donc être extrait de sa cellule du centre de détention où il purge une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour les viols aggravés commis sur son ex-épouse Gisèle Pelicot.

C'est une nouvelle étape judiciaire pour Dominique Pelicot, dont la condamnation dans l'affaire des viols de Mazan est définitive - il n'a pas souhaité faire appel - mais qui est mis en cause dans d'autres affaires, très anciennes.

Selon nos informations, l'homme âgé de 72 ans, placé à l'isolement dans un centre de détention, est convoqué ce jeudi 30 janvier par la juge d'instruction Nathalie Turquey, l'une des trois magistrates du pôle cold cases du tribunal judiciaire de Nanterre, pour un interrogatoire.

Deux affaires

Cet interrogatoire pourrait durer plusieurs heures, et porter sur deux affaires anciennes dans lesquelles Dominique Pelicot est mis examen: la tentative de viol d'une agente immobilière en 1999, Marion (prénom d'emprunt), âgée de 18 ans, et le meurtre de Sophie Narme, agente immobilière également et âgée de 23 ans, en 1991.

Ces deux cold cases n'ont jamais été résolus, mais lorsque l'ADN de Dominique Pelicot a été prélevé dans le cadre de l'affaire des viols de Mazan, une correspondance a été faite avec l'ADN retrouvé pour la tentative de viol en 1999. Pour le meurtre de Sophie Narme, les enquêteurs ont fait un rapprochement avec le mode opératoire.

Il nie désormais la tentative de viol

Dominique Pelicot nie toute implication dans le meurtre de Sophie Narme. En revanche, concernant la tentative de viol en 1999, il avait avoué les faits en garde à vue, en octobre 2022, quand il avait été confronté à la découverte de son ADN dans une tache de sang sur la chaussure de la victime.

Selon nos informations, depuis un deuxième interrogatoire sur le fond en octobre 2023, il nie désormais avoir eu l'intention de violer la jeune femme, et reconnaît simplement sa présence sur les lieux, indiquant qu'il avait voulu voir les dessous de la victime et qu'elle s'était débattue, selon une source proche de l'enquête à BFMTV.

Contactée par BFMTV, son avocate Béatrice Zavarro n'a pas souhaité réagir

Alexandra Gonzalez et Mélanie Bertrand