"Ils doivent payer très cher": les parents de Leslie Hoorelbeke réclament justice

Photo non datée de Leslie Hoorelbeke et Kevin Trompat, obtenue avec l'autorisation de la famille le 28 février 2023. Le jeune couple est porté disparu depuis la nuit du 25 au 26 novembre 2022 - - © 2019 AFP
Une famille encore sous le choc. Ce week-end, deux corps ont été retrouvés plus de trois mois après leur disparition à Prahecq. Une découverte qui, s'il se confirme qu'il s'agit bien de ceux de Leslie Hoorelbeke et Kevin Trompat, viendra mettre fin à l'attente interminable des proches de ce couple, qui n'avait plus donné signe de vie depuis la nuit du 25 au 26 novembre.
Dans les colonnes du Parisien, Patrick Hoorelbeke et Émilie Cardré, le père et la belle-mère de Leslie, qui ont mis en pause leurs vies professionnelles durant plusieurs mois en marge de cette disparition, réclament justice.
"Nous allons encore vivre un moment très dur. Mais l’essentiel est ailleurs. Les personnes qui nous ont enlevé notre Leslie, notre étoile, notre rayon de soleil, doivent payer très cher", disent-ils au quotidien.
Cagnotte ouverte
Patrick Hoorelbeke et Émilie Cardré ont été au centre d'une polémique sur les réseaux sociaux après avoir ouvert une cagnotte pour, croyait-on, financer leurs frais d'avocats, ce qui a fait bondir de nombreux internautes. Dans ce même entretien, ils clarifient leurs intentions.
"Nous n’avons ouvert cette cagnotte qu’à notre initiative personnelle pour tenter de couvrir un ensemble de dépenses à venir, principalement les frais d’obsèques quand le corps de Leslie nous sera rendu", affirment-ils.
"Avec notre avocat, qui nous aide grandement à tenir debout en ce moment, il n’a même pas été question d’argent", insistent-ils, alors que la cagnotte a déjà recueilli un peu plus de 6100 euros.
Toujours auprès du Parisien, le père et la belle-mère de Leslie demandent aux enquêteurs de retrouver Onyx, le chien de la jeune femme. "Il est très important de le retrouver pour qu’il puisse reposer auprès de Leslie", insistent-ils.
L'enquête se poursuit
Jeudi passé, un premier homme âgé 22 ans, a été mis en examen pour "enlèvement et séquestration", et placé en détention provisoire. Ami commun de Leslie et Kevin, il devait les héberger dans sa maison de Prahecq, la nuit de leur disparition.
Vendredi, un deuxième homme, Nathan Badji, a été mis en examen pour "assassinats", "modification de l'état des lieux d'un crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité" et "enlèvement et séquestration", tout comme un troisième homme présenté à un juge samedi.
Samedi, le nouvel avocat du père et de la belle-mère de la jeune fille disparue, Me Mourad Battikh, a fait savoir qu'ils étaient "effondrés" et "sous le choc" après la mise en examen pour assassinats annoncée vendredi soir qui ne laisse "plus d'espoir de retrouver Leslie vivante".
Les dernières avancées de l'enquête seront communiquées ce mardi par le procureur de la République de Poitiers lors d'une conférence de presse. Les investigations se penchent désormais sur les mobiles des suspects.