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Police-Justice

Ille-et-Vilaine: tabassé après avoir dénoncé des saluts nazis, un élu municipal porte plainte

Un maire portant l'écharpe tricolore (image d'illustration)

Un maire portant l'écharpe tricolore (image d'illustration) - Ludovic Marin / AFP

Anton Burel, élu municipal à Cintré près de Rennes (Ille-et-Vilaine), a été agressé par un groupe de jeunes hommes à qui il reprochait d'avoir effectué des saluts nazis dans sa commune.

Agressé pour avoir dénoncé des saluts nazis. Anton Burel, élu municipal à Cintré près de Rennes (Ille-et-Vilaine) a été violemment frappé par plusieurs personnes samedi 22 février.

Les faits se sont déroulés à la sortie d'un bar de sa commune. Anton Burel passait la soirée avec une trentaine d’habitants, quand un petit groupe de six jeunes hommes n'habitant pas Cintré est rentré dans l'établissement pour gâcher la fête, rapporte Libération.

"Vers 11 heures, le gérant nous a dit qu’il allait fermer car il avait déjà eu maille à partir avec eux", explique au journal l'élu proche de la gauche indépendantiste bretonne. "Le gérant a fermé l’établissement et on s’est tous retrouvés dehors, c’est là que ça a dégénéré".

Slogans d'extrême droite

Selon Anton Burel, ces six personnes ont lancé des slogans d'extrême droite, comme "la France aux Français", et effectué en pleine rue des saluts nazis. Quand l'élu s'est approché du groupe pour dénoncer ces gestes et ces propos, "l’un d’eux m’a répondu 'on est chez nous' et il m’a tout de suite frappé", explique-t-il.

"J’ai alors pris un coup de poing dans l’œil et un autre à la mâchoire. Je suis tombé à la renverse et j’ai percuté le trottoir. J’ai perdu connaissance pendant plusieurs minutes", relate la victime, qui affirme qu'un de ses amis a également été "passé à tabac".

L'élu municipal et son ami indiquent avoir été pris en charge par les pompiers puis envoyés aux urgences de Rennes où ils sont restés en observation jusqu’au lendemain.

Selon Ouest-France, les deux victimes ont porté plainte lundi et mardi. Une enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Mordelles, toujours selon le quotidien régional.

Plusieurs personnalités de gauche ont apporté leur soutien à Anton Burel sur les réseaux sociaux, dont la présidente du groupe LFI à l'Assemblée Mathilde Panot.

François Blanchard