BFMTV
Police-Justice

Il tue son ami par accident lors d'une soirée Peaky Blinders: un homme condamné à de la prison avec sursis

Le palais de justice de Bergerac, le 20 avril 2021. Photo d'illustration

Le palais de justice de Bergerac, le 20 avril 2021. Photo d'illustration - Philippe LOPEZ / AFP

Lors d'un Nouvel An en 2020 sur le thème de la série Peaky Blinders, un homme de 31 ans, condamné à trois ans de prison avec sursis ce mardi 21 janvier, avait tiré par accident sur un ami avec un fusil de chasse.

Quatre ans après un dramatique Nouvel An "Peaky Blinders", la justice a rendu son verdict. Un homme de 31 ans a été condamné ce mardi 21 janvier par le tribunal correctionnel de Bergerac (Dordogne) à trois ans de prison avec sursis pour avoir tué involontairement son meilleur ami d'enfance d'un coup de fusil de chasse, rapporte Ici Périgord. Le prévenu, qui vit actuellement dans l'Ain, a également l'interdiction de porter une arme pendant cinq ans.

Cette peine pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence" est conforme aux réquisitions du parquet rendues lors de l'audience du 17 décembre dernier, précise Sud Ouest.

Il y a quatre ans, le 31 décembre 2020, Thibaut, le prévenu, et Thomas, la victime, participent à un réveillon de la Saint-Sylvestre sur le thème de la série Peaky Blinders à Monbazillac (Dordogne). Pour agrémenter son costume, Thibaut décide de se rendre chez son père, chasseur, pour lui emprunter deux fusils.

Ensemble, ils vérifient que les armes ne sont pas chargées. Ils ne remarquent rien, alors qu'en réalité, deux cartouches sont encore présentes.

Les armes ont "circulé de main en main pour faire des photos, certains convives se mettant en joue", rapporte Sud Ouest.

Alors que les deux amis, âgés de 27 ans, se prennent en photo, une balle est tirée accidentellement touchant Thomas dans le thorax.

"C’était mon petit frère"

Lors de l'audience en décembre, le père de la victime avait dit de ne pas comprendre comment le père du prévenu, chasseur, avait pu ne pas remarquer les deux cartouches restantes.

"Mes clients n'attendaient pas grand chose de la justice. Il n'y a pas de mot dans la langue française pour définir quand on a perdu un enfant, leur unique enfant. Ce procès, c'est l'indicible. Malheureusement pour mes clients, rien ne pouvait les apaiser aujourd'hui", a réagi l'avocate des parents de Thomas, Maître Valentine Guiriato, après le prononcé du verdict. Le prévenu avait lui aussi exprimé sa peine lors de l'audience le mois dernier.

"Thomas, c’était mon petit frère", avait-il confié.

Avant d'ajouter: "Tous les jours, j’y pense. Si je pouvais, j’échangerais ma vie pour la sienne. Je ne demande pas à sa famille de me pardonner car c’est impardonnable, mais je présente toutes mes excuses pour la peine que j’ai provoquée".

Juliette Brossault