Hippodrome de Compiègne: la vente maintenue

Le tribunal administratif de Paris, saisi par un syndicat des personnels forestiers, a jugé vendredi irrecevable la demande d'annulation de la vente controversée par l'Etat de l'hippodrome de Compiègne (Oise), contre l'avis du rapporteur public.
Le syndicat demandait l'annulation de l'arrêté du 16 mars 2010, par lequel l'ex-ministre UMP du Budget Eric Woerth avait validé la cession amiable de ces parcelles forestières pour 2,5 millions d'euros à la Société des courses de Compiègne (SCC).
Le tribunal a estimé que le Snupfen n'avait pas un intérêt suffisant lui permettant d'agir contre cette vente qui ne porterait pas "une atteinte directe aux droits et prérogatives des personnels forestiers". Le tribunal ne s'est pas prononcé sur le fond du dossier. Le syndicat peut encore faire appel.
Parallèlement, deux enquêtes judiciaires sont toujours en cours sur d'éventuelles responsabilités pénales dans cette affaire. L'une menée par la Cour de justice de la République (CJR), s'intéresse spécifiquement au rôle d'Eric Woerth, qui a été entendu sous le statut de témoin assisté. La seconde, au pôle financier, couvre le volet non-ministériel de l'affaire pour une suspicion de "prise illégale d'intérêts".