Hérault: l'Atsem soupçonnée de viols sur des enfants remise en liberté sous contrôle judiciaire

L'Atsem, soupçonnée de viols alors qu'elle travaillait dans une école de Vic-La-Gardiole (Hérault), a été remise en liberté sous contrôle judiciaire ce jeudi 14 août 2025, a appris BFMTV de la cour d'appel de Montpellier.
"C'est une très bonne nouvelle pour ma cliente, c'est la preuve d'une justice sereine et indépendante, qui s'est extraite d'un contexte émotionnel et qui a placé au centre de sa décision la présomption d'innocence", indique Me Isabelle Garcia Ducros, l'avocate d'Annie F. à BFMTV.
Elle estime que sa cliente a été "balayée et éclaboussée par cette affaire". Elle ajoute: "Avec cette remise en liberté et le contrôle judiciaire qui a été décidé, l'information judiciaire va pouvoir se poursuivre dans l'apaisement et le respect de la parole et de la vie privée de chacun".
L'Atsem clame son innocence et dénonce "un complot"
Parmi les obligations du contrôle judiciaire figurent "notamment celles de ne pas être en contact avec les enfants et de ne plus résider dans l'Hérault", a déclaré Me Marc Gallix, un avocat des parties civiles à l'AFP.
De plus, elle a interdiction d'exercer toute activité en contact avec des mineurs.
Clamant son innocence, cette femme de 59 ans, qui travaillait depuis octobre 2024 comme comme Atsem, avait demandé sa remise en liberté mardi devant la cour d'appel, deux semaines après avoir été mise en examen et placée en détention provisoire.
Les parents des enfants "vont être abasourdis en apprenant cette décision, je ne sais pas comment ils vont réagir", a estimé Me Gallix, en soulignant qu'ils sont "à présent obligés d'attendre la suite des investigations" ordonnées par le juge d'instruction.
Mardi, devant la cour d'appel, les parties civiles et le parquet avaient réclamé son maintien en détention. De son côté, l'assistante maternelle avait dénoncé un "complot". Son avocate n'était pas immédiatement joignable pour commenter la décision de la cour d'appel.
"Une quinzaine d'enfants seraient concernés"
L'enquête a débuté à la suite de la plainte déposée par les familles de deux enfants début juillet, ce qui a entraîné le 3 juillet la suspension administrative à titre conservatoire de l'assistante maternelle par son employeur, la mairie de Vic-la-Gardiole, commune située entre Montpellier et Sète.
Une information judiciaire a ensuite été ouverte le 29 juillet pour des faits de viols sur mineurs de 15 ans et agression sexuelle sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité.
"Les faits visés concernent des actes de pénétration digitale et de masturbation susceptibles d'avoir été commis" sur neuf enfants âgés de trois à quatre ans, avait précisé le 31 juillet dans un communiqué le procureur de la République de Montpellier.
Selon Me Gallix, qui représente les parents d'une petite fille, outre les neuf parties civiles déjà constituées, il y a "cinq plaintes en cours", ce qui ferait "environ une quinzaine d'enfants" concernés.