Atsem accusée de "viols" d'enfants: l'épineux travail des enquêteurs de l'Hérault chargés de "recueillir la parole" des jeunes victimes

Un travail délicat pour les enquêteurs. Depuis le début de la semaine, plusieurs jeunes enfants de l'école maternelle Les Aresquiers de Vic-La-Gardiole (Hérault) sont auditionnés.
Ces derniers sont entendus dans le cadre de l'enquête pour "viols" et "agressions sexuelles" sur neuf enfants âgés de 3 à 4 ans à laquelle fait face une Atsem de 59 ans.
Un travail, particulièrement compliqué pour les militaires, notamment en raison et l'âge des enfants, et qui suit un protocole très spécifique. "Il permet de recueillir la parole des enfants, sans suggestivité", explique à BFMTV l'adjudante Fabienne, gendarme de l'Hérault.
"C'est un protocole qu'on utilise en gendarmerie dans un but de protection de l'enfant, avec des questions ouvertes, non-orientées, pour qu'en cas de procès nos auditions ne soient pas attaquables notamment par les avocats de la défense", poursuit-elle.
La décision en appel attendue jeudi après-midi
Fin juillet, la femme de 59 ans, est mise en examen et placée en détention provisoire. Plusieurs élèves, au moins une vingtaine, ont été en contact au moins une fois avec cette assistante d'école maternelle. Il faut donc tous les auditionner afin d'établir précisément le nombre de victimes potentielles.
"Elle a détruit des vies de famille entières et elle a détruit une vie de village", témoignait il y a quelques jours la mère de l'une des victimes potentielles sur RTL. "Je ne m'y attendais pas (...) À trois ans, on ne sort pas des mots aussi précis, des gestes et des mots qu'elle a eus", explique la mère de famille.
Entendue ce mardi, la suspecte clame son innocence et évoque un complot. Devant la cour d'appel de Montpellier, cette dernière a demandé sa remise en liberté sous contrôle judiciaire.
"Les preuves, il y en a, mais il en faut un peu plus peut-être pour que cette affaire débouche sur un procès. (...) Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que nous sommes en matière d'agressions et de viols et c'est toujours délicat", rappelle Me Marc Gallix, avocat d'une des parties civiles.
La confirmation de la détention provisoire a été réclamée par le parquet. La décision est attendue à 14 heures ce jeudi 14 août.