Haute-Marne: un collégien blesse mortellement une surveillante lors d’un contrôle des sacs, l'adolescent interpellé

La surveillante, prise en charge en urgence absolue par les secours, est morte des suites de ses blessures. L'agression a eu lieu lors d'une opération de contrôle des sacs menée par les gendarmes aux abords de l'établissement scolaire.

Un élève a été arrêté ce mardi 10 juin au matin après avoir poignardé une surveillante avec un couteau pendant une fouille des sacs menée par les gendarmes aux abords du collège Françoise Dolto à Nogent (Haute-Marne), a indiqué la préfecture à BFMTV, confirmant une information de l'AFP.

La victime, âgée de 31 ans, a été prise en charge en urgence absolue. Elle est morte des suites de ses blessures dans la matinée, a appris BFMTV de sources concordantes.

"L'agresseur a été neutralisé par les gendarmes présents sur place", a indiqué la préfecture de la Haute-Marne auprès de BFMTV. Selon une source proche de l'enquête, un gendarme a été légèrement blessé à la main par l'arme blanche du suspect lors de son interpellation. Les 324 élèves de l'établissement ont eux été confinés, a précisé la préfecture.

Le suspect a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent. Selon les informations de BFMTV, l'adolescent est âgé de 14 ans. Il était jusqu'à présent inconnu des services de police et de gendarmerie. À ce stade, ses motivations ne sont pas encore connues.

Un peu avant midi, le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois a annoncé l'ouverture d'une enquête "immédiatement après les faits" Elle "est confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Reims et à la brigade de recherches de la gendarmerie de Chaumont, qui vont poursuivre les investigations".

Des fouilles aléatoires autorisées devant les lycées et collèges

Les fouilles aléatoires des cartables devant les lycées et les collèges sont autorisées depuis la fin du mois de mars en France après la diffusion d'un télégramme envoyé par Élisabeth Borne et Bruno Retailleau. Les deux ministres avaient appelé à réaliser des "opérations de lutte contre toutes formes de violences aux abords des établissements scolaires", et ce, "aussi souvent" que cela doit être nécessaire d'ici à la fin de l'année scolaire.

Il s'agit d'une réponse pour le gouvernement "au contexte d'agressions récurrentes, notamment au moyen d'armes blanches" à proximité des établissements scolaires.

Après l'attaque, la ministre de l'Éducation nationale a annoncé sur X se rendre sur place, déplorant un drame terrible". Élisabeth Borne a également exprimé son "soutien à la victime et à ses proches".

Une minute de silence à l'Assemblée nationale

"Je salue le sang-froid et l’engagement de celles et ceux qui ont agi pour maîtriser l’agresseur et protéger les élèves et les personnels", a-t-elle ajouté. La préfète de la Haute-Marne et le procureur de la République sont également attendus sur place.

Emmanuel Macron a dénoncé un "déferlement de violence insensé" sur X. "La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime ", a encore écrit le président de la République.

Ce mardi après-midi, une minute de silence doit être observée par l'Assemblée nationale à 15 heures, au début de la séance de questions au gouvernement, en hommage à la surveillante tuée ce matin à Nogent, a indiqué l'entourage de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, à BFMTV.

Boris Kharlamoff avec AFP