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Police-Justice

Haute-Garonne: exaspéré par les rats, un octogénaire dépose le cadavre d'un rongeur à la mairie et est interpellé

Un rat (illustration)

Un rat (illustration) - MLADEN ANTONOV / AFP

Un octogénaire a été placé en garde à vue le vendredi 21 février dernier pour avoir déposé le cadavre d'un rat à l'accueil de la mairie de Tournefeuille (Haute-Garonne). Il comparaîtra devant la justice en janvier 2026.

Une protestation qui a mal tourné. À Tournefeuille, près de Toulouse en Haute-Garonne, un octogénaire a été placé en garde à vue et est convoqué devant la justice après avoir déposé un rat mort à la mairie, rapportent nos confrères de La Dépêche du Midi.

Pierre, 85 ans, n'en peut plus des rats qui infestent depuis des mois sa propriété. Attirés par un cours d'eau à l'arrière de son jardin, ils profilèrent de manière incontrôlable.

"C'est une horreur, ils sont partout", raconte-t-il auprès du quotidien local tout en déplorant de nombreux dégâts. "Les dommages sont estimés à 6.000 euros, et mon assurance refuse de les couvrir."

Il alerte alors la mairie, en vain. Sans réponse, il décide le 6 décembre dernier de porter plainte contre la municipalité, "qu'il accuse de ne pas respecter ses engagements", détaille La Dépêche du Midi. Toujours rien. Pierre décide alors de passer à l'acte: il dépose un premier rat mort à l'accueil de la mairie. Pas de réaction.

Le rat "était destiné au maire ou à deux élus"

Il recommence le vendredi 21 février. Il emballe dans un sachet plastique la dépouille d'un rat trouvée dans son jardin et glisse le tout dans une enveloppe qu'il dépose de nouveau à l'accueil.

"J'ai précisé à la secrétaire de ne pas l'ouvrir, elle était destinée au maire ou à deux élus", affirme l'octogénaire.

Branle-bas de combat: la mairie est évacuée. Et Pierre est interpellé. Toujours selon La Dépêche du Midi, il a été placé en garde à vue pour "menace, violence ou acte d'intimidation envers un élu public pour qu'il accomplisse un acte de son mandat".

Le maire de Tournefeuille, Frédéric Parre, a souligné auprès de nos confrères que c'était en effet un riverain "qui avait régulièrement l'habitude d'écrire à la mairie à ce sujet".

Le procès de Pierre est prévu le 12 janvier 2026. Son jugement s'effectuera dans le cadre d'une "comparution sur "reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC)". Une procédure qui permet de juger rapidement l'auteur d'une infraction qui reconnaît sa culpabilité. "C'est une drôle d'histoire, mais j'assume mes actes", conclue l'octogénaire.

Juliette Brossault