Grenoble: trois mineurs mis en examen après l'agression d'un handicapé

Les trois adolescents mis en cause dans l'agression dimanche d'un jeune handicapé mental ont été mis mercredi en examen. L'auteur principal a été placé dans un foyer

A l'issue de leur convocation mercredi chez un juge, les trois adolescents, qui ont été interpellés dans le cadre de l'affaire de l'agression filmée d'un jeune handicapé mental, ont été mis en examen, a annoncé en début de soirée le parquet de Grenoble. L'auteur principal a été placé, quant à lui, dans un foyer.

Un peu plus tôt, les trois jeunes, âgés de 14, 15 et 16 ans, ont été entendus par les éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) dans le cadre d'un entretien de personnalité.

Placés sous contrôle judiciaire

Les deux jeunes de 14 et 15 ans ont été mis en examen pour "violences sur personne vulnérable en réunion" et pour "enregistrement et diffusion d'images de violence". Celui de 16 ans a été mis en examen pour complicité.

Tous trois ont été placés sous contrôle judiciaire, a précisé le parquet. Le mineur de 14 ans placé en foyer est celui qui a porté l'essentiel des coups.

Les deux autres ont interdiction de se rencontrer, de sortir de chez eux entre 20h et 7h et de rencontrer leur victime. Ils ont également une obligation de scolarité, selon le parquet.

Jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende

Pour ces faits, les trois jeunes mis en cause encourent cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, une peine diminuée de moitié en raison de l'excuse de minorité.

Toutefois, "la réponse en matière de mineurs est d'abord éducative", avait souligné mardi le procureur Jean-Yves Coquillat, lors d'une conférence de presse.

"J'espère que leur mise en examen va permettre qu'on engage un travail de réflexion pour leur faire comprendre la gravité des actes qu'ils ont commis", a déclaré Me Arnaud Lévy-Soussan, avocat du mineur de 15 ans.

Il a indiqué que la famille de son client était "soulagée" que la justice privilégie "l'aspect éducatif à l'aspect répressif".

M.G. avec AFP