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Police-Justice

Gironde: la préfecture annonce la fermeture d'une mosquée pendant 6 mois pour "idéologie salafiste"

Fabienne Buccio, préfère de Gironde, à Bordeaux le 25 septembre 2020

Fabienne Buccio, préfère de Gironde, à Bordeaux le 25 septembre 2020 - MEHDI FEDOUACH / AFP

La mosquée Al Farouk de Pessac est accusée par la préfecture de Gironde de véhiculer une "idéologie salafiste" et un "islam radical".

La préfecture de Gironde a annoncé lundi la fermeture pour six mois de la mosquée Al Farouk de Pessac, en banlieue de Bordeaux, accusée de promouvoir "un islam radical" et de véhiculer "une idéologie salafiste".

"Au terme de la procédure contradictoire engagée le 24 février dernier", la préfète de Nouvelle-Aquitaine et de Gironde, Fabienne Buccio, "a prononcé ce jour par arrêté préfectoral, la fermeture de la mosquée Al Farouk à Pessac pour une durée de 6 mois", annonce-t-elle dans un communiqué.

La préfecture estime que la mosquée, gérée par l'association "Rassemblement des musulmans de Pessac", "promeut un islam radical et véhicule une idéologie salafiste", à travers "des prêches et des propos" qui "ont régulièrement incité à ne pas respecter les lois de la République, justifié les attentats et valorisé la mort en martyr".

La violation de la fermeture passible d'une amende de 7500 euros

"Elle diffuse des publications haineuses à l'encontre d'Israël (...), incite au repli identitaire et condamne les musulmans qui ne partagent pas leur vision rigoriste de l'Islam. Elle accueille régulièrement des imams connus pour leur proximité avec l'islam radical et leur idéologie salafiste, et apporte son soutien à des organisations terroristes ou des entités ou des personnes promouvant un islam radical", détaille la préfecture.

Selon la préfète Fabienne Buccio, l'ensemble de ces faits constituent des "propos", "idées", "théories" ou "activités" "incitant à la violence, à la haine ou à la discrimination", encourageant "à la commission d'actes de terrorisme" ou "faisant l'apologie de tels actes". La violation de la mesure de fermeture est passible de six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende.

A.A. avec AFP