Gilets jaunes: au moins 5000 manifestants à Bourges, quelques tensions

Les gilets jaunes ont répondu présent à Bourges, ce samedi, pour la 9e journée de mobilisation nationale de leur mouvement - Guillaume Souvant - AFP
La manifestation s'est déroulée pour une grande partie de la journée dans le calme. Mais la situation s'est tendue, sur les coups de 15 heures. Quelque 4800 "gilets jaunes" défilent samedi en début d'après-midi à Bourges sur un parcours autorisé, tandis que 500 ont choisi de manifester dans le centre, interdit à tout rassemblement, selon la préfecture du Cher. Cet appel à manifester dans le "centre de la France" est l'une des nouveautés de cette 9e journée de mobilisation nationale des gilets jaunes.
En marge de la manifestation, dix-huit personnes ont été interpellées, selon la préfecture. Cinq d'entre elles dès les premières heures de la matinée, dans une voiture dans laquelle les forces de l'ordre ont retrouvé des billes métalliques, susceptibles de servir de projectiles. Elles ont été placées en garde à vue, a indiqué le procureur de Bourges Joël Garrigue.
"Bien que sans-dents croquons Macron", "Macron dégage", "La France en colère", peut-on lire sur des pancartes et panneaux portés par les manifestants vêtus de vestes jaune fluo. Selon la préfète, Catherine Fourrier, les manifestants devaient pouvoir circuler pacifiquement sur les boulevards, autour du centre.
La manifestation a commencé autour du centre, où un cortège de 4800 personnes, avec la CGT en queue de manifestation, suivait toujours dans l'après-midi l'itinéraire officiel. Mais en parallèle un groupe important de 500 manifestants a investi le centre-ville, d'abord dans le calme.
De premiers affrontements ont éclaté vers 15h
Puis vers 15h de premiers affrontements ont éclaté rue Moyenne, dans l'artère commerçante, entre manifestants jetant des projectiles et forces de l'ordre qui répliquaient à coups de grenades lacrymogènes et chargeaient les manifestants. Lors des premières manifestations collectives du mouvement, 450 personnes s'étaient rassemblées à Bourges et aucun incident n'avait eu lieu.
Par mesure de précaution, la mairie a ordonné le démontage de tous les horodateurs et fait retirer tous les engins de chantier susceptibles de servir de projectiles. Les banques ont été invitées à fermer, de même que les musées et les jardins publics.
Le premier samedi des soldes incitait les commerçants à rester ouverts, confiants dans l'arrêté préfectoral qui interdit le centre-ville aux gilets jaunes.