Fusillade à Grasse: le tireur et son meilleur ami présenté à un juge

Le jeune homme de 16 ans aurait agi par "ressentiment", précise samedi la procureure de la République de Grasse.

Le tireur du lycée Tocqueville de Grasse a été présenté ce samedi à un juge, au terme de 48 heures de garde à vue. Son meilleur ami a lui aussi été déféré devant la justice. Les deux adolescents ont été mis en examen, respectivement pour "tentative d'assassinat" et "complicité de tentative d'assassinat". Après 40 minutes d'audition, les deux ados ont été placés en détention provisoire.

D'après Me Michel Valiergue, l'avocat du tireur présumé, le discours du jeune homme a évolué. Alors qu'au départ, il revendiquait son acte, il le "regrette" et "s'enquiert des personnes à qui il a fait du mal".

Le frère du meilleur ami, placé en garde à vue jeudi soir, a été mis hors de cause et libéré, a précisé la procureure de Grasse.

Jeudi, le jeune homme de 16 ans a semé la panique lorsqu'il a tiré à plusieurs reprises au sein de son lycée. Il disposait sur lui d'un véritable arsenal composé d'un fusil à pompe, de deux armes de poing et d'une grenade d'exercice. 14 personnes ont été blessées, dont 10 pendant le mouvement de panique. En garde à vue, il avait expliqué avoir agi par vengeance car il se sentait "harcelé".

"Ressentiment"

La procureure de la République de la Grasse a indiqué que le jeune homme voulait tuer 8 à 14 de ses camarades par "ressentiment" et "pour mettre un terme aux mauvaises relations" qu'il entretenait avec eux. "Il semblait animé à l'égard d'un certain nombre de victimes, dont le chiffre reste à préciser, entre 8, 13 et 14, d'un ressentiment tel qu'il souhaitait s'en prendre à leurs jours", a précisé Fabienne Atzori.

L'absence de son meilleur ami ce jour-là avait crée des soupçons dans l'esprit des enquêteurs. Le jeune homme de 17 ans a été interpellé vendredi à la mi-journée après qu'une fiche de recherche a été lancée par la police. Selon nos informations, ce dernier était au courant du projet de son ami et lui aurait porté assistance.

J.C. avec AFP