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Police-Justice

Fuites du bac sur Internet: une prof soupçonnée

Des bacheliers en pleine épreuve le 16 juin, à Strasbourg.

Des bacheliers en pleine épreuve le 16 juin, à Strasbourg. - -

Trois personnes ont été entendues par les gendarmes cette semaine dans l’enquête sur les fuites des sujets du bac sur Internet. Il s’agit d’une enseignante, du rédacteur en chef d’un site spécialisé, et d’une jeune fille.

Une enseignante, chargée de surveiller les épreuves du baccalauréat lundi dernier, est soupçonnée d’avoir envoyé par SMS, juste après le début de l’examen, les sujets de philosophie, qui se sont retrouvés sur la toile, rapporte une source proche de l’enquête.

Or, les candidats retardataires ont le droit d’arriver jusqu’à une heure après le début des épreuves. Autrement dit, il est interdit de rendre publics les sujets avant la fin de l’heure.

Une fuite dès le début de l'épreuve

Or, sur le site e-orientations.com, les sujets ont été diffusés peu après 8 heures lundi matin. Le rédacteur en chef et l’enseignante, soupçonnée de les lui avoir envoyés par téléphone, ont donc été entendus par les gendarmes.

"Les profs qui surveillent les épreuves font parfois la navette d'une salle à l'autre, et une de ces personnes en a profité pour envoyer un SMS", rapporte une autre source.

Le ministère de l’Education nationale avait ordonné le retrait immédiat des sujets sur le site internet. Malgré cela, plusieurs internautes avaient eu le temps de les relayer sur les réseaux sociaux.

La fuite sur Twitter

Parmi eux, une jeune fille, qui s’est présentée mardi dans un commissariat de police de la banlieue parisienne. Elle s’est accusée d'avoir divulgué les sujets de philosophie des filières littéraire et économie sur Twitter, avec le pseudonyme @_Blandus. Elle a finalement été laissée libre par les gendarmes de la brigade nationale chargée de la lutte contre la cybercriminalité, tandis que l’enquête se poursuit.

L'auteur d'une fuite de ce genre risque 9.000 euros d'amende et jusqu'à trois ans d'emprisonnement.

Camélia Brahimi avec AFP