Finale de la CAN: les commerçants craignent des débordements

Près des Champs-Élysées, certains commerçants sont fébriles à quelques heures de la finale de la CAN qui opposera le Sénégal à l'Algérie. Cinq jours après les dégradations intervenues dimanche soir après la demi-finale en marge des manifestation de joie des supporters algériens, certaines boutiques craignent que les débordements recommencent. Certaines boutiques, qui portent encore les stigmates des dégradations du 14-Juillet seront barricadées ce vendredi soir.
"On va mettre en place comme on a fait au temps des gilets jaunes des protections en bois qui protègent. Je ne pense pas qu'on sera personnellement touché, mais j'espère que nos voisins ne seront pas non plus endommagés", explique un concessionnaire de voitures dont plusieurs vitrines ont été brisées dimanche.
Pas d'interdiction de manifester sur les Champs
Parmi ses voisins, un kiosquier de l'avenue des Champs-Élysées a décidé de fermer boutique plus tôt, craignant des violences ce soir. Il regrette que les manifestations n'aient pas été interdites dans le quartier.
"Il faudrait que ce soir, le même dispositif que pour les gros samedis des gilets jaunes soit mis en place, qu'on ferme les métros, qu'on ferme les points d'accès au quartier des Champs-Élysées et qu'on sécurise tous les trottoirs et fouiller toutes les personnes", insiste ce kiosquier.
Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, les quartiers proches des Champs-Élysées ont mis à rude épreuve.
"La Grande Armée, l'avenue Kléber, les Champs-Élysées, l'avenue de Wagram sont aujourd'hui des avenues qui sont martyrisées. On ne peut pas laisser les commerçants à chaque fois assumer le risque financier", insiste Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME Paris Ile-de-France.
Ce vendredi soir, 2.500 forces de l'ordre seront mobilisées dans le quartier des Champs-Élysées. Des effectifs seront aussi déployés à Barbès et en Seine-Saint-Denis.