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Police-Justice

Fausse alerte terroriste: que risquent les deux adolescents?

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A eux seuls, ils ont entraîné le déploiement d'un important dispositif policier en plein coeur de Paris. Leur agissement, considéré comme un délit, pourrait leur coûter jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.

Une fausse alerte, qui en quelques minutes avait installé un véritable climat de psychose au coeur de la capitale, et entraîné le déploiement de lourds moyens policiers. Derrière l'appel qui a tout déclenché se trouvaient deux adolescents âgés de 16 et 17 ans, hackers spécialistes du "swatting", cette pratique consistant à dénoncer un faux incident grave et à faire se déplacer la police.

Samedi, ce sont plusieurs dizaines de policiers, de membres de la BRI, de gendarmes, de militaires, mais aussi des hélicoptères, qui ont été mobilisés en l'espace de quelques instants.

Jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende

Si les deux adolescents assument pleinement leur acte et disent avoir "fait ça pour le buzz", la sanction pourrait être sévère. La "dénonciation de crimes imaginaires" est en effet considérée comme un délit, et peut être punie de deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende, selon l'article 322-14 du Code pénal

"Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende. Est puni des mêmes peines le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l'intervention inutile des secours", dit ainsi cet article.

Par ailleurs, comme le souligne Le Monde, la dénonciation "mensongère" d'un "crime ou d'un délit" qui entraîne des recherches inutiles, peut valoir six mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende à ses hauteurs, selon l'article 434-26 du Code pénal. 

A.S.