Amiens: une plainte déposée après l'incendie de la porte d'une mosquée

Camion de pompiers (illustration) - PHILIPPE HUGUEN / AFP
Un début d’incendie a touché la mosquée Assounna ce mardi 29 octobre à Amiens, révèle Le Courrier Picard. Le feu a endommagé l’une des portes arrière de l’édifice, rapportent nos confrères, qui évoquent la piste criminelle. Les flammes ne se sont pas propagées au reste de la mosquée, et personne n'a été blessé.
"Ce sont des personnes qui allaient effectuer la prière de l’aube qui ont senti une odeur de brûlé", a expliqué Bilel Furtado, vice-président de l’association cultuelle qui gère la mosquée, au Courrier Picard.
En arrivant au petit matin, les fidèles ont découvert qu’un incendie avait été allumé en faisant le tour de la mosquée. Ils ont également retrouvés "des allumettes et des allume-feu à proximité", a poursuivi Bilel Furtado.
Une plainte déposée
Mohammed Rahhali, l’ancien président de l’association musulmane cultuelle et culturelle d’Amiens sud, a rapporté à France 3 Hauts-de-France que "la personne a utilisé des tapis de prière en petits morceaux pour brûler la mosquée".
L’actuel président de l’association musulmane a déposé plainte pour "dégradation volontaire par incendie" après le feu, qui a été largement condamné par la classe politique locale sur X.
"J’apporte tout mon soutien aux fidèles musulmans: personne ne doit subir des menaces en raison de son culte ou de ses croyances", a réagi François Ruffin, député de la Somme.
"Je condamne avec la plus grande fermeté l’incendie volontaire qui a visé la mosquée Assounna", a déclaré de son côté Zahia Hamdane, députée LFI de la Somme, dans un communiqué publié sur X.
"Cet acte de haine contre un lieu de culte est une atteinte directe aux principes de la République française, fondée sur la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité", a-t-elle poursuivi, appelant les autorités "à ce que les auteurs soient retrouvés et traduits en justice le plus rapidement possible".
Selon Le Courrier Picard, l'édifice religieux n'est pas équipé de caméras de vidéosurveillance et aucune inscription ni tag n'ont été découverts sur place.