Evacuation d'un avion à Roissy: une fausse alerte lancée par vengeance

Le vol British Airways est parti avec 4h30 de retard. (Image d'illustration) - AFP
Au lendemain de l'attentat dans le métro de Londres et dans un contexte de menace terroriste particulièrement élevée, l'alerte avait été prise très au sérieux. Un avion en partance de Paris et à destination de Londres a été évacué dimanche matin, en raison d'"un incident lié à la sécurité", avait précisé Aéroport de Paris. Une inspection fine de l'appareil et des bagages des 130 passagers n'avait rien donné.
Tout est parti d'une alerte donnée, vers 7h15 soit 10 minutes avant le décollage de l'avion British Airways depuis l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, par une passagère américaine qui venait de se faire refuser l'accès à l'appareil faute de billet valable. Elle assurait alors que l'avion, en direction de la capitale britannique, allait exploser.
Abolition du discernement
Une fois l'alerte lancée, des agents de sécurité ont encerclé l'appareil. Immédiatement, les 130 passagers, dont un bébé, ont été évacués sur le tarmac. Tous ont été recontrôlés, idem pour leurs bagages. Des hommes de la gendarmerie des transports aériens ainsi qu'une brigade canine, avec des chiens renifleurs, et des démineurs ont passé au cible l'appareil pendant plus de trois heures. En vain.
"La sécurité de nos clients et de nos équipages est toujours notre première priorité" et "nous n'opérons jamais de vol à moins que la sécurité soit assurée", a déclaré une porte-parole de British Airways.
Une fois les opérations de vérification achevées, les passagers ont pu retourner à bord de l'appareil. Avec 4h30 de retard, l'avion a décollé direction Londres où un nouvel attentat s'est produit vendredi obligeant les autorités à relever le niveau de menace terroriste. La passagère a, elle, été placée en garde à vue pour "menace réitérée de destruction dangereuse pour les personnes". Examinée par un psychiatre, sa garde à vue a été levée après qu'il ait conclu à une abolition du discernement.