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Police-Justice

Étudiant retrouvé mort dans les Ardennes: ce que l'on sait

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Le corps de Valentin Gomes a été retrouvé mardi matin à 5 kilomètres du lieu de sa disparition. Une enquête pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" a été ouverte.

Le corps de Valentin Gomes, étudiant de 23 ans à l'école d'ingénieur de Polytech Lille, a été retrouvé mardi matin par un agriculteur, au milieu d'un de ses champs. Une découverte faite à seulement cinq kilomètres du camping où le jeune homme avait été vu pour la dernière fois samedi soir, au cours d'une soirée alcoolisée, organisée dans le cadre d'un week-end d'intégration à Signy-L'Abbaye (Ardennes).

Le corps de la victime "a pu être présenté et restitué à ses proches", précise Laurent de Caigny, procureur de la République de Charleville-Mézières dans un communiqué de presse publié ce mercredi.

Des éraflures mais pas de trace d'intervention d'un tiers

Selon le procureur, le corps portait "plusieurs traces de blessures de type éraflures" et un "certain désordre vestimentaire" a également été constaté. L'autopsie réalisée ce mercredi à l'institut médico-légal de Reims "ne permet pas de déterminer à ce stade la cause de la mort", a expliqué le procureur ce mercredi. Aucune "trace objective de l'intervention volontaire d'un tiers ayant causé une lésion" n'a été retrouvée.

L'autopsie a également permis de constater que le corps n'a pas été déplacé post mortem. Les éraflures peuvent "résulter d'un frottement accidentel sur une végétation épineuse, voire sur un fil de fer barbelé type clôture de champ. Le désordre vestimentaire pourrait résulter de gestes désordonnés survenant parfois lors d'une phase agonique", complète le procureur.

Les analyses toxicologiques et anatomopathologiques des prélèvements réalisés lors de l'autopsie pourraient éclairer les enquêteurs sur la cause du décès.

Un habit appartenant à la victime retrouvé à 1km du camping

Samedi, vêtu d'un haut noir et d'un pantalon de treillis rose, il n'était pas revenu au camping après sa soirée, dont il était parti sans carte bleue, sans téléphone portable ni papiers d'identité.

Inquiets, ses amis donnent l'alerte, et un avis de recherche est lancé dès lundi. La gendarmerie des Ardennes lance un appel à témoins pour tenter de le retrouver. Hélicoptères, chiens, drones, plongeurs, tous les moyens sont mobilisés et le secteur est ratissé, en vain. Seul indice du trajet emprunté par Valentin, un vêtement qu'il portait lors de la soirée, retrouvé à un kilomètre du camping.

"Pas suicidaire ou dépressif"

L'université de Lille et ses camarades partagent également des appels à témoins, relayés plusieurs milliers de fois sur les réseaux sociaux.

Ses camarades témoignent, l'étudiant "n'était pas décrit comme suicidaire ou dépressif", ils avaient même "l'habitude de le voir ainsi quitter une soirée sans prévenir".

L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Reims, avec l'appui de la gendarmerie départementale. Le chef retenu est "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Toutes les pistes sont étudiées à l'heure actuelle.

Par Louis Augry avec Louis Chahuneau