Essonne: à Grigny, des policiers visés par des tirs de mortier

À la suite d'un contrôle de véhicule, des policiers ont été la cible de jets de cailloux puis de tirs de mortier dans la cité de Grigny 2, où les forces de l'ordre sont en sous-effectif.

Tout commence lors du contrôle d'un véhicule suspect à Grigny, dans l'Essonne. Aux alentours de 13h30 ce dimanche, des policiers demandent à son chauffeur, qui a commis plusieurs infractions au code de la route, de s'immobiliser. Il refuse d'obtempérer, prend la fuite, puis abandonne sa voiture au cœur de la cité Grigny 2, quartier sensible de la ville, après avoir heurté un plot en béton. 

Alors que les policiers le poursuivent, ils se retrouvent ciblés par une dizaine d'individus qui leur lancent des cailloux. Plus inquiétant, les assaillants font ensuite usage de mortiers à leur encontre. 

"C'est une vraie arme. C'est un tube dans lequel on met des feux d'artifice, de gros calibre, et les individus allument ces feux d'artifice en direction (...) de nos collègues. C'est dévastateur", s'alarme sur BFMTV Olivier Michelet, secrétaire départemental Essonne Unité SGP Police.

Manque d'effectifs

Après cet affrontement, une patrouille de renfort arrive sur place. L'un des policiers a recours au LBD 40 et à son arme de service pour tenter de riposter. Il est néanmoins blessé par un tir de mortier, qui lui cause des troubles de l'audition ainsi que des brûlures aux avant-bras. 

Un tel usage de cette arme, d'artillerie légère rappelons-le, avait été fait en juillet dans la même cité, lors d'une altercation entre policiers et individus vivant sur place. Les forces de l'ordre s'en inquiètent, pointant du doigt le manque d'effectifs dans cette ville francilienne. En un an, une centaine de fonctionnaires ont quitté le département, pour seulement une vingtaine d'arrivées.

Dans le véhicule qui faisait l'objet du contrôle à l'origine, les enquêteurs ont trouvé six plaquettes de résine de cannabis. La sûreté départementale de l'Essonne a été saisie. 

Jules Pecnard