Éric Coquerel dément "formellement" avoir frappé un policier lors d'un blocage des éboueurs

Alors qu'un policier du commissariat de Saint-Denis a porté plainte contre le député LFI, l'accusant de l'avoir frappé au visage ce lundi matin, Éric Coquerel a réagi dans un communiqué où il déclare avoir appris la nouvelle "avec stupeur".

Après "une forte bousculade" ce lundi matin au garage Veolia d'Aubervilliers bloqué par des éboueurs, un policier a porté plainte contre Éric Coquerel pour violence sur une personne dépositaire de l'autorité publique.

Il l'accuse, dans sa plainte que BFMTV a pu consulter, d'avoir "porté un coup avec le dos de son poing fermé plus précisément à l'aide de ses phalanges" au niveau de sa "pommette gauche".

J'apprends avec stupeur qu'un policier aurait porté plainte contre moi (...) Je démens formellement cette accusation", a réagi le député LFI de Seine-Saint-Denis dans un communiqué.

Une perte d'équilibre

Selon Éric Coquerel, il s'est retrouvé, aux côtés de son collègue Bastien Lachaud, "face à des policiers repoussant vivement les manifestants".

"La charge a été telle qu'elle a généré une forte bousculade, durant laquelle j'ai failli tomber à plusieurs reprises", s'est-il ensuite justifié.

Une vidéo publiée sur le compte Instagram de Bastien Lachaud atteste bien de cette bousculade entre manifestants et forces de l'ordre, sans qu'un coup de poing soit véritablement identifiable sur les images.

Éric Coquerel a très vite été soutenu par l'ancien candidat LFI à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon. "Un policier provocateur accuse Éric Coquerel de l'avoir frappé. Juste après, il s'est transformé en dragon bleu. À force de fumer des lacrymos ce policier s'est abîmé", a-t-il tweeté.

Une enquête a néanmoins été ouverte par le parquet de Bobigny du chef de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique. Elle est confiée à la sûreté territoriale.

L'incapacité totale de travail (ITT) n'est pas encore connue selon le parquet. Le policier, affecté au commissariat de Saint-Denis doit voir l'unité médico-judiciaire ce lundi.

Théo Putavy