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Police-Justice

Entrepreneur crypto séquestré dans l'Aube: quatre hommes mis en examen

Tribunal de Troyes.

Tribunal de Troyes. - Google Maps

Ce lundi 27 janvier, quatre hommes ont été mis en examen pour séquestration et tentative d'extorsion dans l'Aube. Un "différend" opposait les parties à propos d'une machine de minage.

Quatre hommes d'une vingtaine d'années soupçonnés d'avoir séquestré et tenté d'extorquer un entrepreneur dans les cryptomonnaies vendredi dans l'Aube ont été mis en examen, a annoncé lundi le parquet de Troyes.

Agés de 23 à 29 ans, les quatre hommes originaires de la Marne ont été mis en examen pour "séquestration, tentative d'extorsion et association de malfaiteurs", selon un communiqué de la procureure de Troyes Julie Bernier.

Tous avaient été interpellés et placés en garde à vue dans la soirée de vendredi, à la suite des déclarations d'un autre individu affirmant être "retenu contre son gré" par les quatre hommes dans un appartement à Sainte-Savine, un faubourg de Troyes.

Machine à miner

Selon les premiers éléments de l'enquête, un "différend" opposait la victime et deux des mis en cause, lié à "une machine à miner de la cryptomonnaie vendue il y a quelques mois par la victime, au sujet de son prix et de sa rentabilité", a expliqué le parquet.

"Un faux compte avait été créé pour donner un rendez-vous commercial au vendeur de la machine à Sainte-Savine pour le faire venir dans l'Aube, dans un appartement qui avait été loué via Airbnb".

Un véritable guet-apens: "Le vendeur se retrouvait alors en compagnie de deux, puis quatre hommes, qui selon lui faisaient pression psychologique sur lui pour obtenir un virement de cryptomonnaie", a poursuivi le parquet.

Pas de "violence physique"

La victime n'a pas subi de "violence physique", a confirmé lundi la procureure de Troyes. Les quatre mis en cause, "qui contestent les faits", ont tous été placés sous contrôle judiciaire, bien que le parquet ait requis le placement en détention provisoire pour deux d'entre eux.

"Aucun élément ne permet d'établir un quelconque lien avec les faits commis la semaine dernière au préjudice du chef d'entreprise David Balland", a encore précisé le parquet de Troyes.

David Balland, cofondateur de Ledger, société française spécialisée dans la sécurisation de cryptoactifs ainsi que sa compagne, avaient été kidnappés mardi dernier à leur domicile dans le Cher.

Ils ont été depuis libérés, tandis que sept personnes ont été mises en examen vendredi, soupçonnées d'être impliquées dans l'enlèvement et la séquestration du couple, avec torture ou acte de barbarie commis envers David Balland, dont une main a été mutilée.

P.A. avec AFP