Entendu par la police, Olivier Duhamel reconnaît les accusations d'agressions sexuelles sur son beau-fils

Le politologue Olivier Duhamel, le 19 mai 2016 à Paris - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP
Olivier Duhamel a été entendu lundi en tant que témoin par la brigade des mineurs dans le cadre des faits d'incestes dénoncés par sa belle-fille, Camille Kouchner, à l'encontre du frère de cette dernière. Devant les enquêteurs, il a reconnu les faits d'agressions sexuelles sur le garçon quand il était mineur, a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête, confirmant une information de TF1.
Devant les policiers de la brigade des mineurs, le politologue de renom n'a reconnu que les agressions sexuelles, à savoir les attouchements sur son beau fils "Victor", mais pas les fellations, a-t-on appris de source proche du dossier. Il ne reconnaît donc pas les accusations de viol, et a aussi minimisé la durée des faits, en disant que cela n'avait duré que quelques mois. Selon nos informations, Olivier Duhamel a souvent été flou sur les faits et les dates lors de son audition, en affirmant qu'il ne se souvenait pas.
Trois mois après l'ouverture de l'enquête
Plus de trois mois après l'ouverture d'une enquête pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans", Olivier Duhamel, 69 ans, a été entendu comme suspect libre par la Brigade de protection des mineurs (BPM), a indiqué mercredi à l'AFP le parquet de Paris. Les faits reprochés, commis au début des années 1980, sont désormais prescrits. Olivier Duhamel ne peut donc plus être poursuivi.
Fils de l'ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017) qui s'était remariée avec Olivier Duhamel, "Victor" avait été interrogé dans une première procédure ouverte en 2011. Il avait alors refusé de déposer plainte pour ces faits, probablement prescrits.
Camille et Bernard Kouchner ont également été entendus par les enquêteurs, tout comme la fille et le fils qu'Olivier Duhamel et Evelyne Pisier avaient adoptés dans les années 1980. Leur fils adoptif, trentenaire, a assuré aux policiers que le politologue n'avait pas abusé de lui.
Après les révélations, Olivier Duhamel avait alors dénoncé des "attaques personnelles" et démissionné de l'ensemble de ses fonctions, à la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) ou du club d'influence "Le Siècle". Il a arrêté ses émissions sur LCI ou Europe 1.