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Police-Justice

Enseignante soupçonnée d'un triple infanticide en Haute-Savoie: cinq cellules d'écoute ouvertes

La maison où trois les enfants ont été retrouvés morts ce mardi 12 novembre à Taninges. (Photo d'illustration)

La maison où trois les enfants ont été retrouvés morts ce mardi 12 novembre à Taninges. (Photo d'illustration) - JEFF PACHOUD / AFP

La femme soupçonnée du meurtre de ses trois enfants mardi 12 novembre dernier, était une institutrice connue localement. Raison pour laquelle la direction académique a décidé de mettre en place des cellules d'écoute dans les cinq établissements fréquentés par la mère de famille.

Depuis mardi 12 novembre, le calme qui règne dans la petite commune de Taninges n'a rien de tranquille. Après la découverte des corps sans vie de trois enfants âgés de 2, 11 et 13 ans, et la mort de leur mère, soupçonnée du triple infanticide, les habitants sont sous le choc.

À cela s'ajoute l'incompréhension la plus totale: la femme de 45 ans était enseignante et s'est trouvée au contact, pendant plusieurs années, de centaines d'enfants de la région.

La direction académique des services de l'Éducation nationale de la Haute-Savoie a donc décidé, rapporte France Bleu Pays de Savoie, d'ouvrir, au lendemain du drame, cinq cellules d'écoute dans les établissements concernés.

Entre 200 et 300 enfants passés dans ses classes

La mère de famille, pour l'heure soupçonnée d'un triple infanticide, était donc particulièrement connue dans la région.

Institutrice, elle s'occupait, selon le média local, d'environ 70 élèves en classe de CE1 scolarisés à Marnaz (juste à côté de Cluses), depuis la rentrée de septembre. En tout, depuis une dizaine d'années, la quadragénaire a fréquenté entre 200 et 300 élèves, des élèves aujourd'hui potentiellement perturbés.

Le directeur académique Frédéric Bablon a annoncé, au micro de nos confrères de France Bleu, la mise en place de plusieurs cellules d'écoute: "Nous avons mis en place des cellules d'écoute dans les trois écoles primaires où l'enseignante a pu exercer (...). Et puis nous mettons bien entendu des cellules d'écoute dans les deux collèges où les enfants étaient scolarisés, particulièrement celui, bien sûr, de Taninges. Mais aussi dans le collège aussi de Samoëns, puisque cette enseignante avait aussi eu comme élèves des élèves qui sont maintenant en sixième", explique-t-il.

"Il s'agit d'entendre, de recueillir la parole de chacun et de pouvoir partager l'émotion, puisque c'est une grande émotion", confie Frédéric Bablon à l'antenne locale de France Bleu.

Le directeur académique a également tenu à préciser que l'aide ainsi apportée dans les trois écoles primaires (Taninges, Marnaz et Samoëns) et deux collèges (Taninges et Samoëns) s'appliquait autant aux élèves qu'aux membres du corps enseignant. Des instituteurs remplaçants ont par ailleurs été appelés en renfort, afin de permettre à tous de profiter des cellules mises en place.

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15:10

Une enquête pour "homicides volontaires" a été ouverte afin d'en savoir plus sur "les circonstances exactes de la commission des faits", a indiqué Boris Dufau, le procureur de Bonneville.

Camille Dubuffet