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EN DIRECT - Devant le Sénat, Darmanin réaffirme que les secours n'ont pas été empêchés d'intervenir à Sainte-Soline

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Sous le feu des critiques, Gérald Darmanin s'explique ce mercredi devant les parlementaires sur l'emploi de la force par les policiers et les gendarmes lors des manifestations contre la réforme des retraites ainsi que lors des violents affrontements à Sainte-Soline.

L'ESSENTIEL

  • Depuis les débordements en marge des mobilisations contre le projet de retraite et à Sainte-Soline, Gérald Darmanin défend un maintien de l'ordre musclé face à des manifestants qu'il classe à "l'ultragauche". Lire l'article
  • Associations, avocats, magistrats, Conseil de l'Europe et élus de la gauche dénoncent un usage disproportionné de la force de la part des policiers et gendarmes. Lire l'article
  • A 9h, le ministre de l'Intérieur s'est expliqué sur sa gestion du maintien de l'ordre devant les députés. A partir de 11h, il a renouvelé l'exercice devant les sénateurs. Lire l'article

L'audition du ministre de l'Intérieur par les sénateurs est terminée

Gérald Darmanin a répondu aux questions de 16 sénateurs. Au terme d'1h30 d'audition sur sa gestion du maintien de l'ordre, la séance de la commission des lois est désormais terminée.

Une dizaine d'interdictions administrative du territoire (IAT) visaient des manifestants de Sainte-Soline

Gérard Darmanin précise que "4088 interdictions administrative du territoire (IAT) sont actuellement en vigueur, dont une dizaine visaient des manifestants de Sainte-Soline".

L'IAT permet d'empêcher un étranger d'entrer en France lorsque sa présence constitue un danger grave. Elle est prononcée par le ministre de l'intérieur.

Darmanin réaffirme la présence de "black bourges" dans les manifestations

Parmi les fauteurs de troubles en manifestation, "il y a un travail très fort pour éviter d'être identifiés, mais on sait cependant qu'il y a un côté black bourge", affirme le ministre devant les sénateurs.

"Ce sont des enfants de bonnes familles, parisiens, qui font de bonnes études, et qui trouvent un intérêt à la violence. Par nature, ils sont plus organisés, ils ont compris le principe de la police et de la gendarmerie et le fonctionnement de la justice", développe-t-il.

"Il faut absolument pouvoir identifier les policiers et gendarmes avec leur RIO"

Interrogé sur le port de l'immatriculation des policiers et gendarmes en manifestation, Gérald Darmanin reconnaît qu'il "faut absolument pouvoir les identifier" grâce au RIO que certains ne portent pas systématiquement, admet le ministre.

"J'atteds la décision du conseil d'Etat à ce sujet et j'appliquerai les règles de droit."

Lundi, le Conseil d'Etat s'est penché sur cette question alors que plusieurs organisations dénoncent une "carence systématique".

"Le nombre de morts en manifestation 4 fois supérieur en France par rapport à la moyenne des autres pays européens"

Le sénateur Guy Benarroche interpelle Gérald Darmanin sur l'emploi de la force lors des manifestations.

"Le nombre de morts pendant les manifestations est quatre fois supérieur en France par rapport à la moyenne des autres pays européens", lance-t-il à Gérald Darmanin

"42 projets enregistrés comme étant des contestations extrêmement violentes"

Gérald Darmanin indique aux sénateurs que 42 projets ont été enregistrés par les services de renseignements "comme étant des contestations extrêmement violentes, dont 17 du même niveau de violences qu'à Sainte-Soline au minimum".

"Nous savons déjà que nous aurons des volontés d'installer des manifestations extrêmement violentes contre les forces de l'ordre et les symboles de l'Etat", a prévenu le ministre de l'Intérieur. 

"Le sujet n'est pas l'objet de la contestation, c'est la contestation en elle-meme contre les institutions républicaines", estime le ministre.

Devant le Sénat, Darmanin réaffirme que les secours n'ont pas été empêchés d'intervenir à Sainte-Soline

"Il a fallu plusieurs jours d'insultes et d'atteintes à l'honneur des gendarmes pour savoir finalement que les secours n'ont pas été empêchés d'intervenir auprès des manifestants blessés à Sainte-Soline", insiste Gérald Darmanin devant le Sénat, comme il l'a fait plus tôt devant l'Assemblée nationale.

"Le premier appel pour signaler un blessé est à 13h49 aux pompiers, puis à 13h50 au SAMU. Il faut alors localiser le blessé, chose qui n'est pas aisée en plein milieu d'un champ. Le SAMU s'engage malgré tout sur le site, il est ralenti soit par des manifestants qui veulent être soignés, soit par des manifestants qui le prennent à parti. Nous décidons alors d'envoyer le médecin du GIGN qui se rend auprès du blessé", détaille-t-il.

Gérald Darmanin s'exprime devant le Sénat

Après deux heures d'audition devant l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur renouvelle l'exercice devant la commission des lois du Sénat.

Il doit à nouveau s'expliquer sur la gestion du maintien de l'ordre à Sainte-Soline et lors des manifestations contre la réforme des retraites.

Fin de l'audition de Gérald Darmanin devant l'Assemblée nationale

L'audition de Gérald Darmanin devant la commission des lois de l'Assemblée nationale est terminée.

Le ministre de l'Intérieur se rend désormais au Sénat pour être à nouveau auditionné sur la question du maintien de l'ordre.

Ce qu'il faut retenir de l'audition de Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale

Restant sur sa ligne de défense, le ministre de l'Intérieur a une nouvelle fois fustigé l’implication de "l’ultra-gauche extrêmement présente à Sainte-Soline". Il précise par ailleurs que depuis le 16 mars, sur les 1191 interpellations en marge des manifestations, 18 individus étaient fichés S.

Il a rappelé que "48 gendarmes ont été blessés pendant ce rassemblement interdit, quatre parmi les manifestants". De leur côté, les organisateurs ont recensé 200 blessés, dont une quarantaine gravement, l'un d'entre eux - Serge - étant toujours dans le coma.

Face aux accusations de violences policières - un terme avec lequel il se dit en "désaccord" - Gérald Darmanin a évoqué "une affaire qui touche profondément l’honneur des forces de l’ordre", affirmant qu'aucune entrave à l'arrivée des secours à Sainte-Soline n'a été faite.

Il assure également que si sanction il doit y avoir pour le comportement individuel d'un fonctionnaire, sanction il y a aura, rappelant que deux gendarmes sont à ce jour suspendus pour avoir tiré au LDB depuis leur quad.

Parmi les 1191 interpellés en marge des manifestations depuis le 16 mars, 18 étaient fichés S

Depuis le 16 mars, 1191 individus ont été interpellés dans le cadre des manifestations. Parmi eux, 1169 ont été placés en garde à vue et 193 ont été déférés. "Ce qui représente un taux de défèrement de 16,5%, ce qui n'est pas un petit taux", estime Gérald Darmanin.

A la suite de ces gardes à vue, il y a eu 57 personnes qui ont opté pour la reconnaissance de culpabilité, 68 ont été convoquées devant un délégué du procureur de la République. 46 individus sont actuellement concernés par une enquête preliminaire.

Parmi tous les interpellés, 18 étaient des fichés S, déroule le ministre.

"Un dispositif de secours très conséquent" à Sainte-Soline

Alors que l'intervention des secours sur les manifestants blessés à Sainte-Soline fait débat, Gérald Darmanin insiste sur "le dispositif de secours très conséquent" mis en place par la préfecture.

"Les organisateurs de manifestation sont les responsables des services de secours. Mais devant l'absence de réponse répétée des organisateurs, l'Etat a déployé à Sainte-Soline 13 véhicules du SDIS, 3 équipes médicales de la gendarmerie nationale, 5 véhicules du SMUR."

"Nous n'avons pas reconnu le statut d'observateur à la Ligue des droits de l'Homme"

Gérald Darmanin justifie le fait que les autorités n'aient pas reconnu le statut d'observateur à la Ligue des droits de l'Homme le jour de la manifestation à Sainte-Soline. Il développe plusieurs raisons à cela:

"D'abord, la LDH a appelé a manifester malgré l'interdiction qui avait été prononcée, ensuite la LDH a attaqué les arrêtés de transport d'armes pris par la préfète, et enfin, le tribunal administratif de Poitiers lui-même n'a pas donné le statut d'observateur à la LDH, donc nous avons appliqué la loi."

A Sainte-Soline, deux gendarmes suspendus après des tirs de LBD

Gérald Darmanin s'explique sur le cas de deux gendarmes relevés provisoirement de leurs fonctionnements après les débordements à Sainte-Soline.

"Ils ont été suspendus de leur action à l'ordre publique car ils ont tiré au LBD depuis un quad, ils sont suspendus en attendant la vérité."

"Aidez-nous à vous aider": ce que Gérald Darmanin a dit en privé aux policiers de la Brav

Invité ce matin d'Apolline de Malherbe sur BFMTV-RMC, Gérald Darmanin a indiqué "être allé prendre un café avec les gens de la Brav", cette unité de police qui intervient en marge des manifestations, accusées à plusieurs reprises de violences policières - un terme avec lequel le ministre de l'Intérieur n'est "pas en accord".

"Quand je suis à l’extérieur, je dois protéger l’honneur des femmes et des hommes de la police nationale", a expliqué Gérald Darmanin.

En parallèle, "mon boulot de patron de la police et de la gendarmerie, c’est dans le vestiaire, parmi eux, quand il n’y a pas de caméras, de leur dire ce que je pense", a-t-il précisé. "Ce que j’ai encore fait (mardi) à la préfecture de police sans témoins et sans caméras."

Qu'a dit précisément Gérald Darmanin à ces policiers dans son message de soutien? "Aidez-nous à vous aider", a exhorté le ministre de l'Intérieur en privé.

Gérald Darmanin répond à une première salve de questions, notamment sur la BRAV-M

"La BRAV-M n'est pas une unité, ce sont des personnes qui sont des compagnies d'intervention évidemment formées au maintien de l'ordre. Elles utilisent des motos pour se déplacer et intervenir dans les manifestations qui sont beaucoup plus mobiles".

"On n'intervient pas en moto", souligne-t-il, "le conducteur s'arrête et celui qui est assis derrière lui descend du véhicule et intervient", explique le ministre.

La commission des Lois de l'Assemblée devant laquelle Gérald Darmannin s'exprime devra se prononcer sur la pétition réclamant la dissolution de la BRAV-M, cette unité à moto spécialisée dans le maintien de l'ordre à Paris, et très décriée. Cette pétition a recueilli un peu plus de 260.000 signatures.

41 enquêtes en cours à l'IGPN, 4 à l'IGGN

"Policiers et gendarmes représentent moins de 5% des fonctionnaires en France et ils concentrent 50% des sanctions. Il est donc faux de dire que les policiers et gendarmes ne sont pas contrôlés et sanctionnés", affirme devant les députés Gérald Darmanin.

Le ministre en veut pour preuve que 41 enquêtes sont à ce jour en cours à l'Inspection générale de la police nationale, 4 sont menées par l'Inspection générale de la gendarmerie nationale.

"Quand les sanctions dépendent de l'autorité judiciaire, nous attendons l'enquête judiciaire pour prendre des sanctions administratives."

"Sur le plan administratif, l'IGPN et l'IGGN rendent en trois mois leurs rapports et les directeurs généraux prennent ensuite les décisions disciplinaires, rendues publiques", détaille-t-il.

Gérald Darmanin affirme que l'intervention des secours n'a pas été défaillante

"Dès 14h01 les secours sont déclenchés, ils cherchent le blessé au milieu des champs et subissent des attaques" de la part des manifestants alentours, affirme le ministre devant les députés.

"A 14h45, le SAMU est enclenché", dans le même temps "la gendarmerie envoie son médecin, lui-même visé par des projectiles", souligne-t-il.

Enfin, un hélicoptère de la gendarmerie est mobilisé pour extraire Serge, le blessé dont la prise en charge fait débat. "Cet hélicoptère n'est pas médicalisé, décision est donc prise d'attendre celui du SMUR pour l'extraire".

Le ministre reprend la chronologie des heurts à Sainte-Soline

"C'est une affaire qui touche profondément l'honneur des forces de l'ordre", affirme Gérald Darmanin en préambule, puis il déroule la chronologie des faits à Sainte-Soline, le 25 mars.

"Vers 13h, trois cortèges vont vers la bassine 15 près de Sainte-Soline. A 13h05, 1000 black bloc se détachent vers les gendarmes et quatre véhicules sont incendiés. Les forces de l'ordre font alors usage de grenades de désencerclement."

Il poursuit: "A 14h20, les black bloc se replient. A 14h35, la gendarmerie et un médecin militaire fendent la foule hostile pour prendre en charge les opposants blessés."

"A 15h, il y a un nouvel assaut, rendant les choses très confuses. A 17h30 les assaillants retournent à leur camp de base en commettant des dégradations pendant que l'Etat s'occupe de l'évacuation des blessés."

"L'ultra-gauche était extrêmement présente à Sainte-Soline"

Devant les députés, Gérald Darmanin affirme que "l'ultra-gauche était extrêmement présente à Sainte-Soline dans la manifestation. A peu près deux centaines de personnes radicalisées à l'ultra-gauche étaient présentes sur site.

Et de poursuivre: "Plus de 800 objets type cocktails molotov et armes blanches ont été saisis. Je rappelle que 48 gendarmes ont été blessés, quatre parmi les manifestants."

L'audition de Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale a débuté

Le ministre de l'Intérieur s'explique en ce moment devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale sur l'emploi de la force par les policiers et gendarmes lors des manifestations contre la réforme des retraites et à Sainte-Soline.

Gérald Darmanin débute en affirmant que, depuis le 16 mars, en marge des manifestatons, 1191 interpellations ont été effectuées.

"299 atteintes contre des institutions publiques" ont été recencées, et des "dégradations majeures" ont été constatées. "2500 incendies de voie publique, 13 incendies de bâtiments", relate Gérald Darmanin.

"Je ne suis pas d'accord avec le terme de violences policières", maintient Darmanin

Interrogé sur BFMTV et RMC concernant les les critiques sur maintien de l'ordre, Gérald Darmanin réaffirme qu'il n'est "pas d'accord avec le terme de violences policières parce que cela voudrait dire que structurellement les policiers seraient violents".

"Or, ils le sont parce que nous leur demandons d'utiliser la force au nom de la loi, pour rétablir l'ordre public."

"Mon rôle est de soutenir les forces de l'ordre", insiste le ministre de l'Intérieur

"En tant que ministre de l'Intérieur, mon rôle est de soutenir les forces de l'ordre. Quand il y a des policiers qui, de manière individuelle, ne respectent pas les ordres, il faut les sanctionner. Mais a priori le corps social des forces de l'ordre n'est pas à mettre à l'équivalent des gens qui jettent des cocktails molotov sur eux", soutient Gérald Darmanin en référence aux violences en marge des manifestations.

Depuis 2017, 41 attentats islamistes déjoués en France

"La menace terroriste demeure très forte en France", prévient Gérald Darmanin. "Depuis 2017, 41 attentats islamiste ont été déjoués. Au mois de mars, il y a eu l'interpellation de quelqu'un qui voulait commettre manifestement des attentats", déclare-t-il.

Le ministre insiste sur le fait que la menace terroriste provient également des groupes d'ultra-gauche et d'ultra-droite.

"En consommant de la drogue, les Français font naître des trafics", juge Darmanin

"Les Français consomment de la drogue, en en consommant, ils font naître des trafics qui en font naître d'autres: la prostitution, des actes de torture. quand on fume du cannabis, qu'on prend son rail de coke, on est un peu responsable de ce qui se passe dans les règlements de compte", pointe Gérald Darmanin.

Cette déclaration intervention dans un contexte de tensions à Marseille où des fusillades sanglantes ont éclaté dans la nuit de dimanche à lundi.

"Le trafic de drogue gangrène notre pays", estime Gérald Darmanin

"Le trafic est très important dans notre pays, particulièrement à Marseille. Il gangrène notre pays. Pour lutter contre l'insécurité, la mère des bataille c'est le trafic de drogue. Les efforts sont faits. Mais ce n'est pas assez", déclare sur BFMTV le ministre qui affirme mettre plus de moyens dans cette lutte contre la drogue.

A Sainte-Soline, des manifestants blessés et de lourdes séquelles

A Sainte-Soline, quatre manifestants ont été particulièrement blessés lors des affrontements avec les forces de l'ordre. Des lésions qu'ils imputent aux policiers et gendarmes présents ce jour-là.

Le procureur de la République de Rennes est chargé de faire la lumière sur le possible lien de causalité entre leurs blessures et l'usage de la force exercé par les policiers et gendarmes.

Lors d'une conférence de presse mardi, il a détaillé les séquelles des victimes.

Quatre procédures en cours contre le maintien de l'ordre à Sainte-Soline

Mardi, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, a indiqué que quatre procédures sont en cours contre les forces de l'ordre, qualifiées à ce stade de "violences avec interruption totale de travail supérieure à 8 jours pas personne dépositaire de l'autorité publique et non-assistance à personne en danger".

Retrouvez notre article détaillant les plaintes déposées les familles des manifestants blessés.

Usage excessif de la force?

Au cours de ses auditions, Gérald Darmanin va tenter de démontrer que policiers et gendarmes ne font pas un usage excessif de la force.

Depuis les incidents en marge des manifestations contre la réforme des retraites et à Sainte-Soline, il a plusieurs fois répété que si violence il y a, elle est le fait des "casseurs" et de l'ultragauche qui veut, selon lui, "mettre à bas la démocratie".

Bienvenue dans ce direct

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré aux auditions de Gérald Darmanin, sous le feu des critiques, au sujet du maintien de l'ordre.

A 8h30, le ministre de l'Intérieur est l'invité d'Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC.

Il doit ensuite s'expliquer devant les députés, à 9h, puis devant les sénateurs, à 11h, sur l'emploi de la force par les policiers et les gendarmes tant lors des manifestations contre la réforme des retraites dans le pays que lors des violents affrontements à Saint-Soline.

Retrouvez notre article complet concernant ces auditions.

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