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Police-Justice

"Elle est devenue le symbole des féminicides": au procès Jubillar, l'émouvant témoignage d'une amie de Delphine

Cédric Jubillar, le 22 septembre 2025, devant la cour d'assises du Tarn, à Albi

Cédric Jubillar, le 22 septembre 2025, devant la cour d'assises du Tarn, à Albi - Lionel BONAVENTURE © 2019 AFP

Au septième jour du procès de Cédric Jubillar à Albi (Tarn), une amie de Delphine Jubillar a livré un émouvant témoignage. Ce mercredi 1er octobre, elle dit avoir la "certitude" d'un crime conjugal.

"J'ai la profonde certitude que Cédric a assassiné Delphine de ses mains." Ce mercredi 1er octobre est marqué par les mots forts d'une amie de Delphine Jubillar, entendue à la barre dans l'après-midi. Au septième jour du procès de Cédric Jubillar pour le meurtre de son épouse, Chloé confie à la cour sa "certitude" sur la culpabilité de l'accusé.

"Aujourd'hui, Delphine est devenue le symbole des féminicides", déclare-t-elle en préambule.

Chloé s'exprime clairement, malgré une émotion perceptible. Elle est l'une des rares à donner clairement son ressenti sur l'affaire, contrastant avec les témoins qui ont défilé à la barre ces derniers jours.

Delphine "n'imaginait pas la dangerosité de son mari"

La témoin revient notamment sur la période située entre la disparition de Delphine Jubillar, en décembre 2020, et l'incarcération de Cédric, six mois plus tard. "Nous étions tous traumatisés et inquiets de savoir les enfants de Delphine toujours avec Cédric, sur les lieux du drame. Cette attente de six mois avant l'incarcération de Cédric était extrêmement douloureuse", relate-t-elle.

Pour Chloé, son amie était "folle amoureuse de son amant" et "n'imaginait pas la dangerosité de son mari".

"Le fait qu'elle le quitte, qu'il puisse perdre la maison, tout ça lui était totalement insupportable (à Cédric Jubillar, ndlr). Une façon de s'accaparer sa vie jusqu'à la mort", insiste-t-elle.

Chloé semble vouloir aller plus loin dans sa déposition, interpeller l'accusé, l'interroger. Un élan finalement interrompu par la présidente, qui refuse qu'elle lui pose des questions.

Mardi, des membres de la famille de Delphine avaient dressé le portrait d'un homme rabaissant avec son épouse, et parfois violent avec son fils, Louis, aujourd'hui âgé de 11 ans. Cédric Jubillar avait alors reconnu avoir eu des méthodes éducatives sévères, sans parler directement de violences.

Matthias Tesson et Elisa Fernandez