Effondrement à la Samaritaine: un audit de sécurité réclamé par le maire du 1er arrondissement

Des gravats du chantier de la Samaritaine sont tombés devant l'entrée de l'école voisine. - BFM Paris
Cet incident de chantier aurait pu être dramatique. Il était environ 13 heures mercredi lorsqu'un pan entier d'un bâtiment du chantier de la Samaritaine dans le 1er arrondissement de Paris s'est décroché. Plusieurs mètres plus bas, des centaines de kilos de gravats se sont effondrés dans la rue de l'Arbre-Sec, à l'entrée d'une école primaire. L'incident qui s'est produit à quelques minutes de la sortie d'école n'a fait par chance aucun blessé.
"On peut dire que c'est vraiment un miracle, parce qu'à quelques secondes où minutes près, c'est un endroit devant la porte de l'école où se rassemblent tous les parents à cette heure-là", souligne Jean-François Legaret, maire LR du 1er arrondissement.
Ce jeudi, la rue de l'Arbre-Sec où s'est produit l'incident reste condamnée mais les enfants vont pouvoir retourner en classe en empruntant une autre entrée. Les classes ont également été relocalisées à l'arrière de l'école afin d'éloigner les enfants du bâtiment en cause.
En revanche, la crèche municipale également située rue de l'Arbre-Sec ne pourra pas rouvrir. Par mesure de sécurité, le Musée en Herbe, situé juste à côté restera aussi portes closes, au moins jusqu'à lundi. Les travaux de sécurisation pourraient durer 8 à 10 jours.
"Les murs ne tiennent que grâce à l'échafaudage"
Une enquête va être menée pour déterminer les circonstances de cet effondrement mais le maire du 1er arrondissement demande d'aller plus loin et pointe du doigt l'état de délabrement des bâtiments de toute la rue de l'Arbre-Sec.
"Je demande qu'il y ait un audit complet fait sur tous les immeubles de cette partie de la rue de l'Arbre-Sec, qui sont des immeubles en très anciens et d'ailleurs sans grande valeur historique mais en très mauvais état", indique Jean-François Legaret.
"On voit qu'on a gardé uniquement les façades de ces immeubles et dans la partie qui s'est effondrée, on peut dire que les murs ne tiennent que grâce à l'échafaudage", poursuit-il.
Ce n'est pas la première fois qu'un incident se produit sur ce chantier. Le 9 avril dernier déjà, une poutre métallique s'était effondrée d'une hauteur de deux mètres dans un des immeubles en travaux.
L'effondrement s'est produit dans un immeuble annexe aux bâtiments historiques de la Samaritaine. Le grand magasin en cours de rénovation n'est lui pas menacé d'effondrement.