Ecotaxe: les "bonnets rouges" auteurs de dégradations bientôt sanctionnés?

Portiques, bornes, mais aussi le portail de la sous-préfecture de Morlaix, ont les frais de la colère des "bonnets rouges". - -
Les "bonnets rouges "identifiés" seront-ils poursuivis? Oui, si l'on en croit Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre a haussé le ton mercredi à l'Assemblée nationale indiquant que les auteurs "identifiés" de violences et de dégradations commises à l'occasion du mouvement de colère qui agite la Bretagne faisaient l'objet de "convocations devant le tribunal correctionnel de Quimper".
Les informations transmises au parquet
Qualifiant ces faits d'"inacceptables", le Premier ministre a indiqué que "toutes les informations utiles ont été transmises au parquet". Selon lui, "plusieurs procédures" ont également été "ouvertes après des dégradations sur des biens publics". Les portiques et bornes mis en place par la société Ecomouv' sont effectivement la propriété de l'Etat.
Dimanche, un nouveau portique écotaxe a été détruit par des manifestants dans les Côtes-d'Armor, le cinquième en quelques semaines. La grille de la sous-préfecture de Morlaix dans le Finistère a également été défoncée à l'aide d'un engin de levage lundi, lors d'une manifestation des salariés de l'entreprise agroalimentaire en difficulté Tilly-Sabco.
Un risque "d'attiser" la colère des Bretons
Christian Troadec, maire de Carhaix-Plouguer, confesse quant à lui "avoir déjà du mal à calmer les troupes" et craint que l'on soit "au bord de la révolte, voire de "'l'insurrection" avec des "dizaines de milliers de personnes devant le tribunal" de Quimper. Un risque que dès mercredi, Jean-Marc Ayrault tentait de désamorcer en précisant qu'il faisait "la différence entre cette minorité et l'immense majorité des citoyens", appelant ainsi au dialogue tout en rejetant l'ultimatum lancé par un des responsables du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne".
A l'opposé, certains s'interrogent sur la réponse tardive du gouvernement incapable de faire respecter les lois de la République. Quoi qu'il en soit, les vandales présumés qui seront identifiés risquent jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.