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Morlaix: les Tilly-Sabco quittent la sous-préfecture

La sous-préfecture de Morlaix après l'intervention des manifestants

La sous-préfecture de Morlaix après l'intervention des manifestants - -

La grille de la sous-préfecture de Morlaix (Finistère) a été défoncée lundi lors d'une manifestation des salariés de l'entreprise agroalimentaire en difficulté Tilly-Sabco. Environ 200 manifestants ont occupé la cour avant de quitter les lieux dans le calme, vers 21h45.

L'occupation de la sous-préfecture de Morlaix par les salariés de l'entreprise Tilly-Sabco s'est achevée dans le calme, lundi soir. Les salariés ont en effet décidé de quitter les lieux après avoir obtenu un contact avec le gouvernement, a annoncé le PDG de l'entreprise, Daniel Sauvaget, sur BFMTV. Selon lui, le ministre de l'Agriculture, Stéphane le Foll, lui a promis son soutien devant Bruxelles cette semaine.

"Le ministre Le Foll s'est engagé par écrit à demander un rendez-vous cette semaine avec le commissaire européen à l'Agriculture pour défendre les restitutions européennes", ces aides à l'export supprimées par Bruxelles, a expliqué Daniel Sauvaget.

"Je veux saluer le pragmatisme de Stéphane Le Foll, a-t-il expliqué face aux salariés massés dans la cour de la sous-préfecture. Je souhaite que nous répondions oui à sa proposition et que nous partions." "Il sait que nous sommes déterminés à aller au bout pour trouver des solutions", a-t-il poursuivi.

La grille défoncée

Les manifestants occupaient la cour de la sous-préfecture depuis le milieu d'après-midi pour protester contre la fin de l'activité poulet export, qui représente 90% du chiffre d'affaires de la société, qui emploie 340 personnes.

Vers 15h30, un manifestant, avait pris l'initiative de se mettre aux commandes d'un engin de levage et de défoncer le portail en métal de la sous-préfecture, permettant aux 150-200 manifestants de pénétrer dans la cour.

L'aide aux "restitutions" en jeu

Pour Corine Nicole, déléguée CGT de Tilly-Sabco, l'occupation de la cour de la sous-préfecture est légitime. "Cela fait un an et demi que nous alertons les pouvoir publics", a-t-elle lancé en précisant que c'est la dernière fois que les représentants syndicaux répondront présents aux appels des pouvoirs publics. En jeu, le retour des restitutions, ces aides européennes à l'export suprimées par Bruxelles.

Avec le retour des "restitutions", les éleveurs français pourront concurrencer les volailles brésiliennes sur la scène internationale, notamment au Moyen-Orient.