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Double meurtre à Pouyastruc: comment s'organisent les recherches pour retrouver le fugitif

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D'importants moyens humains sont mobilisés près de Pouyastruc, dans les Hautes-Pyrénées, pour tenter de retrouver le suspect numéro dans le meurtre de deux professeurs lundi.

Pour l'heure aucun appel à témoins n'a été lancé: les autorités cherchent à rester discrètes sur l'homme soupçonné d'avoir assassiné deux professeurs lundi à Pouyastruc, dans les Hautes-Pyrénées. Pour autant, le dispositif de recherches est monté en puissance ces derniers jours pour tenter de retrouver le fugitif, l'ex-compagnon de l'une des deux victimes et père de ses enfants.

Un poste de commandement opérationnel de la gendarmerie a été installé à Barbazan-Dessus, à quelques kilomètres de Pouyastruc où les corps de deux professeurs, une femme de 32 ans et un homme de 55 ans, ont été découverts. C'est depuis ce village des Hautes-Pyrénées, où résidait la première victime Aurélie Pardon, que la gendarmerie coordonne ses recherches.

Zone quadrillée

Ce jeudi matin, un escadron de gendarmerie, soit 70 hommes et femmes, sont arrivés en renfort dans le village. Ils sont partis à pied, carte à la main, pour faire une reconnaissance de la zone, alors que le suspect n'a pas été localisé.

"Le chef quadrille sa zone et attribue un carré de terrain, tant d’hectares, à des effectifs", décrypte sur BFMTV le capitaine de gendarmerie Marc Rollang, porte-parole de l'association Gendarmes et citoyens.

"À charge pour eux de s’assurer qu’il n’y a aucune personne humaine particulière pouvant attirer leur attention. La présence humaine est une composante majeure dans les opérations."

Depuis lundi, le plan Épervier a été mis en place. Il consiste à alerter les différents échelons de commandement de la gendarmerie et permet l'installation de noeuds de circulation sur les routes afin d'interpeller le suspect. Une centaine de gendarmes est présente aux alentours de Pouyastruc, ainsi qu'une équipe cynophile. Deux hélicoptères sont également mobilisés.

Le GIGN sur place

L'antenne locale du GIGN, le groupement d'intervention de la gendarmerie nationale, a également été sollicitée. Cela permet notamment que ces gendarmes soient déjà présents sur place en cas de localisation du suspect.

"L’engagement est massif, il s’inscrit dans l’engagement humain, scientifique et technique", poursuit le capitaine Rollang.

"Humain avec l’intervention des gendarmes mobiles, un escadron qui s’est déployé pour renforcer la densité sur le terrain, être capable de durer dans le temps, être capable d’être présent massivement", liste-t-il. "Technique, recherche sur la téléphonie, des recherches sur la cyber. Et scientifique avec la science technique, ADN…"

Les recherches se concentrent aussi de l'autre côté de la frontière. La moto Suzuki au guidon de laquelle le suspect a été vu par des témoins prenant la fuite a été retrouvée près de Jaca, au pied des Pyrénées espagnoles. La gendarmerie française et la Guardia Civil collaborent activement pour mettre la main sur un homme présenté, par le procureur de la République de Tarbes, comme potentiellement dangereux car possiblement armé.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV