Disparues de Perpignan: Benitez peut-être à l'origine d'une quatrième disparition

Les enquêteurs sont en train d'effectuer des vérifications sur les liens présumés entre Francisco Benitez, principal suspect dans cette affaire, et une jeune femme retrouvée morte dans des circonstances suspectes en 1999.

L'enquête sur la disparition d'Allison et de Marie-Josée Benitez amènera-t-elle à la résolution d'autres affaires? Les enquêteurs chargés du dossier des "disparues de Perpignan" s'intéressent désormais à la fin tragique d'une femme qui aurait croisé la route de Francisco Benitez, mari et père des deux disparues et principal suspect dans cette affaire.

Ainsi, les policiers sont en train de procéder à des vérifications sur un lien entre l'ancien légionnaire, qui s'est donné la mort le 5 août dernier, et Sandra Martin, retrouvée morte noyée dans des circonstances incertaines en 1999 en Ariège.

Si tel était le cas, ce serait la quatrième femme à avoir connu un sort funeste ou indéterminé parmi les connaissances de Francisco Benitez, après son épouse Marie-Josée et sa fille Allison en juillet 2013 à Perpignan, et sa maîtresse Simone de Oliveira Alves en 2004.

Retrouvée morte noyée

Sandra Martin, une mère de famille de 21 ans, avait disparu un soir de janvier 1999. Elle avait quitté le domicile familial de Tarascon-sur-Ariège vers 22 heures après une dispute avec son mari, lui annonçant qu'elle allait dormir à l'hôtel. Presque deux mois s'étaient écoulés avant qu'un pêcheur ne découvre son corps dans la retenue d'eau d'un barrage, à quelques kilomètres en aval de Tarascon.

En mars 2007, la juge d'instruction avait refermé le dossier en prononçant un non-lieu. Mais les proches de la jeune femme ne parvenaient pas à croire à la noyade accidentelle ou au suicide. Mis hors de cause, son mari avait confié une contre-enquête à des détectives. Ce sont eux qui ont récemment alerté le SRPJ de Perpignan.

Selon des investigations consignées dans un rapport, Sandra Martin connaissait en effet Francisco Benitez. Elle comptait apparemment parmi ses amies proches. Le légionnaire était alors en poste à Castelnaudary, dans l'Aude, à une heure de route seulement de Tarascon-sur-Ariège.

M. T. avec AFP