Disparition de Sala: comment les débris d'avion retrouvés vont permettre de faire avancer l'enquête

L'enquête sur la disparition d'Emiliano Sala avance. Des coussins de sièges d'avion ont été retrouvés lundi sur une plage du Cotentin, laissant penser qu'il pourrait s'agir des premiers éléments matériels de l'engin qui transportait joueur de foot argentin, disparu lors d'un vol Nantes-Cardiff le 21 janvier dernier.
Pour Xavier Tytelman, consultant aéronautique du cabinet CGI interrogé sur notre antenne ce mercredi, la découverte de ces débris "confirme bien" que l'appareil "est tombé dans la mer".
La zone de recherche restreinte à 7 km²
Pour lui, peu de doutes sur le fait qu'il s'agisse de l'avion dans lequel se trouvait Emiliano Sala "dans la mesure où on a retrouvé des coussins qui correspondent à un Piper Malibu, et qu'on sait bien que cet appareil est manquant". "Il est très rare que des avions perdent des morceaux de cette manière-là", explique le spécialiste.
"L'endroit où on va retrouver ces débris va permettre de remonter vers une zone de 7 km² seulement", indique également Xavier Tytelman. Il poursuit: "ça permettra d'avoir connaissance de la marée, etc. On a désormais une certitude très élevée de pouvoir retrouver la carcasse de l'avion, probablement au fond de l'eau".
Recherches sous-marines
Dans ce type de recherches, le spécialiste en aéronautique explique qu'"on utilise toujours des systèmes qui sont capables d'aller investiguer sous l'eau: des sonars qui vont repérer des formes anormales, ou encore des systèmes capables de détecter des masses métalliques. Ces systèmes vont repérer des anomalies, et c'est de cette manière-là qu'on pourra avoir une zone beaucoup plus précise".
"Dans un deuxième temps, on va venir avec des robots pour récupérer un maximum de morceaux, pour les remonter et faire ensuite une enquête afin d'essayer d'identifier l'origine de l'accident", détaille-t-il.
L'enquête aux mains des Britanniques
Lors d'une conférence de presse lundi, le chasseur d'épaves David Mearns chargé des recherches avait déclaré que les recherches sous-marines débuteraient ce dimanche. Mais les causes de cette disparition risquent d'être difficiles à déterminer car l'appareil ne disposait d'aucune boîte noire ni d'enregistreur de vol pouvant livrer les dernières conversations avant la disparition de l'avion.
Par ailleurs, le parquet de Cherbourg a formellement démenti auprès de BFMTV l’existence d’un quelconque volet français de l’enquête. Ce dernier sera néanmoins chargé de la conservation des éléments matériels dans de bonnes conditions, avant qu'ils ne soient transmis aux enquêteurs anglais. Rien ne me permet pour l'heure d’ouvrir une enquête en France, fait valoir le procureur de Cherbourg, étant donné qu'il n'y a pas de victimes françaises, que le lieu du crash se situe a priori dans les eaux britanniques, et que l’aéronef est américain.