Disparition de Maëlys: la garde à vue de l'homme de 34 ans se poursuit

La petite Maëlys, 9 ans, disparue le 27 août lors d'un mariage en Isère - -
L'homme de 34 ans est toujours en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la disparition de cette fillette de 9 ans, recherchée depuis cinq jours en Isère où elle participait à un mariage auquel cette personne avait été conviée. Prolongée ce vendredi matin de 24 heures, cette garde à vue court jusqu'à samedi matin, selon des informations de BFMTV.
Contacté par BFMTV, son avocat assure que l'homme a admis s'être absenté durant la soirée mais qu'il a donné des explications tout à fait plausibles. Selon lui, le trentenaire a conscience de la gravité des événements, comprend qu'il puisse y avoir des interrogations sur son absence et collabore pleinement avec les gendarmes.
"Clarifier l'emploi du temps de cette personne"
Sa garde à vue a débuté jeudi à 10h20, selon le parquet. Le suspect était présent au mariage "au moment de la disparition de la jeune Maëlys de Araujo", dans la nuit de samedi à dimanche à Pont-de-Beauvoisin dans le nord du département, a précisé la procureure de la République à Bourgoin-Jallieu, Dietlind Baudoin, dans un communiqué.
Son interrogatoire par les gendarmes chargés de l'enquête, ouverte pour enlèvement, "a pour objet essentiel de clarifier l'emploi du temps de cette personne qui s'est absentée de la soirée (pendant) les créneaux horaires pouvant correspondre à la disparition de Maëlys", a ajouté la magistrate.
Une connaissance du marié et du père de la fillette
Selon une source proche du dossier, cet homme connu pour des infractions de droit commun touchant notamment aux stupéfiants, est une connaissance du marié et du père de la fillette, invité pour le dessert et arrivé sur le tard à la fête. Son domicile a été perquisitionné.
Son interpellation est intervenue "à la suite d'un lourd travail de recoupement des informations découlant des auditions des personnes présentes à la soirée", selon le parquet qui ne tire "aucune conséquence hâtive". Cette garde à vue constitue toutefois la première avancée significative dans l'enquête sur la mystérieuse disparition de la fillette, aperçue pour la dernière fois dimanche vers 3 heures du matin dans la salle des fêtes de la commune.
Les chiens pisteurs ont "marqué au même endroit"
Les auditions ont été très nombreuses depuis, quelque 250 personnes ayant participé au mariage et à deux fêtes voisines le soir de la disparition, dans une salle paroissiale et un bar, certaines doivent être entendues à nouveau.
D'intenses recherches ont été menées pour tenter de retrouver Maëlys. Toute la zone, escarpée et très boisée dans les alentours de la salle des fêtes où la fillette a disparu dans la nuit, a été passée au peigne fin par les gendarmes, assistés par un hélicoptère, deux drones, des plongeurs et des maîtres-chiens. Utilisés à plusieurs reprises, les chiens pisteurs ont "marqué au même endroit", sur le parking, selon les gendarmes. Mais pas au-delà. Jeudi, une soixantaine de personnes étaient encore sur le terrain.
Les battues à pied sont terminées
Désormais, les gendarmes se concentrent plus sur des vérifications que sur les recherches, selon des informations de BFMTV. Les battues à pied sont terminées et ne reprendront que si un élément guide les gendarmes vers un secteur particulier. Les plongeurs vont tout de même continuer d'explorer des étangs, et d'autres, véhiculés, vont encore sillonner des axes routiers dans les alentours, mais le dispositif est considérablement allégé.
En revanche, le pôle judiciaire a été renforcé avec le renfort de gendarmes spécialisés qui travaillent sur l'analyse d'informations: photos, vidéos, objets saisis, traces et télécommunications.
"On ne perd pas l'espoir qu'elle puisse être encore en vie"
"On s'éloigne de plus en plus du lieu de disparition (...) On ne perd pas l'espoir qu'elle puisse être encore en vie", avait confié auparavant une source proche du dossier. "On vérifie toutes les pistes. On continue de penser qu'elle est sans doute partie dans un véhicule."