Disneyland: l'homme armé condamné à porter un bracelet électronique pendant six mois

Deux armes avaient été retrouvées dans les valises de cet homme qui avait réservé une chambre à l'hôtel New York. - Bertrand Guay - AFP
L'homme arrêté jeudi dans un hôtel de Disney Village, à proximité de Disneyland Paris a été condamné ce mardi à six mois de prison ferme. Le tribunal de Meaux, devant lequel il était jugé en comparution immédiate, a décidé que la peine sera aménagée en placement surveillé au domicile de sa mère et l'accusé devra porter un bracelet électronique pendant cette période.
15 mois de prison, dont neuf avec sursis, avaient été requis contre cet homme arrêté la semaine dernière à Disneyland après que des armes ont été retrouvées dans ses valises. Le procureur avait également requis l'interdiction pour le prévenu, âgé de 28 ans, de se rendre dans le parc d'attractions installé en Seine-et-Marne, et l'interdiction de porter une arme soumise à autorisation pendant cinq ans.
Restaurateur dans le 14e arrondissement à Paris, en plein déménagement pour se rapprocher de son fils de trois ans qui vit à Orléans avec sa mère, dont il est séparé, le prévenu, cheveux mi-longs ramassés en chignon et rasés sur le côté, barbe courte, a expliqué avoir acheté une première arme pour "se défendre" après une agression. Il a ajouté s'en être procuré une deuxième, après les attentats, "pour pouvoir faire face en cas d'événements comme ceux du 13 novembre" sur la terrasse de son établissement.
La piste terroriste écartée
Décrit comme un "garçon au grand coeur" par sa compagne, "un peu mythomane" selon le portrait brossé par la présidente du tribunal, il a expliqué "ne pas avoir pu laisser ces armes" chez lui ou "au café". "Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de détection. Quand j'ai vu les quatre agents de sécurité, je n'ai pas osé faire demi-tour", a-t-il dit.
La présence, à côté des armes et des munitions, d'un Coran traduit en français dans le sac du jeune homme, ainsi que sa conversion à l'islam il y a une dizaine d'années avaient suscité le trouble, alors que la France vit sous la menace jihadiste après les attentats de 2015. Mais les enquêteurs avaient rapidement écarté la piste terroriste. Placé en détention provisoire, cet homme connu de la justice pour une affaire de contentieux routier encourt une peine de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.