Fusillade et rixe à Poitiers: une personne en urgence absolue, son pronostic vital engagé
L'ESSENTIEL
- Une fusillade a fait au moins cinq blessés, hier en fin de soirée à Poitiers, dans le quartier des Couronneries sur fond de narcotrafic. L'une des victimes est en urgence absolue, son pronostic vital est engagé. Lire l'article
- Une rixe impliquant "plusieurs centaines de personnes", dont toutes n'ont pas participé aux faits selon le préfet de la Vienne, a ensuite éclaté. Lire l'article
- Un suspect est en cours d'identification suite à une perquisition réalisée à Poitiers ce matin. Celui-ci "se serait livré à la vente de produits stupéfiants dans le quartier des Couronneries dans les jours précédants". Lire la brève
- La maire de la ville, Léonore Moncond'huy, a fustigé "un nouvel épisode de violence inacceptable" tandis que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a pointé un "point de bascule". Lire l'article
Une personne en urgence absolue après une fusillade et une rixe à Poitiers
Cinq personnes ont été blessées suite à une fusillade et une rixe dans le quartier des Couronneries à Poitiers hier soir, sur fond de narcotrafic. Parmi les victimes, une personne est en urgence absolue, son pronostic vital est engagé.
Un suspect est en cours d'identification. Celui-ci "se serait livré à la vente de produits stupéfiants dans le quartier des Couronneries dans les jours précédants", a déclaré le procureur de la République de Poitiers Cyril Lacombe.
Ce direct est désormais terminé, merci de l'avoir suivi sur BFMTV.com.
Bruno Retailleau annonce le déploiement de la CRS 40
Des renforts policiers vont être envoyés à Poitiers dès ce soir. En plus de la CRS 82, une unité specialisée dans la lutte contre le trafic de stupéfiants et les violences urbaines, la CRS 40 sera aussi déployée.
"Une réponse sécuritaire c'est la CRS 82. Ensuite, dès ce soir arrive la CRS 40. Ils vont se relayer et tant qu'on n'aura pas retrouvé la tranquillité on restera avec des unités de forces mobiles avec des CRS", a déclaré depuis Rennes Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur.
La maire de Poitiers affirme que "jamais on n'avait eu une fusillade qui impliquait autant d'enfants"
Sur BFMTV, la maire Les Écologistes de Poitiers Léonore Moncond'huy a déclaré "constater que le narcotrafic est de plus en plus présent." Pour l'élue, "cela se manifeste (...) par les actes liés à ce narcotrafic qui sont de plus en plus violents."
"Jamais on n'avait eu une fusillade qui impliquait autant d'enfants", a-t-elle poursuivi, estimant qu'il existe "un décalage entre les discours qu'on peut entendre sur une lutte ferme contre le trafic de drogue et les moyens que l'on peut constater sur le terrain qui sont en recul.
Dans le quartier des Couronneries, où vivent 10.000 personnes "principalement dans des logements sociaux", "il y a de plus en plus d'incivilité, voire de délinquance", constate la maire de Poitiers.
Une perquisition réalisée, un suspect en cours d'identification fait l'objet de "recherches actives"
"Une perquisition réalisée ce jour à 6h dans une habitation à Poitiers a permis de retrouver sept munitions 22 long rifle et des éléments partiels d'une arme démontée", a annoncé le procureur de la République de Poitiers Cyril Lacombe.
"Ce logement aurait été occupé par un homme dont l'identité est en cours de précision, présent depuis plusieurs semaines sur Poitiers et qui fait l'objet de recherches actives. Des prélèvements ADN ainsi que la vidéosurveillance sont en train d'être analysés."
"Les premiers éléments de l'enquête laissent suggérer que le tireur se serait livré à la vente de produits stupéfiants dans le quartier des Couronneries dans les jours précédants", a précisé le procureur de la République de Poitiers.
Une enquête de flagrance pour tentative d'homicide ouverte
Une enquête de flagrance pour tentative d'homicide a été ouverte, a annoncé le procureur de la République de Poitiers Cyril Lacombe.
Vers 23h30, "le Parquet de Poitiers était avisé et saisissait la police judiciaire (...) d'une enquête de flagrance pour tentative d'homicide", a-t-il déclaré devant la presse.
Aucune dégradation sur les commerces et les véhicules stationnés dans le quartier
"Aucune dégradation n'a été commise tant sur les commerces que sur les véhicules stationnés y compris ceux des forces de l'ordre" dans le quartier des Couronneries, a déclaré à la presse le procureur de la République de Poitiers Cyril Lacombe. Celui-ci a précisé que "le calme était rétabli vers 23h30".
Une victime en urgence absolue, son pronostic vital engagé
Le procureur de la République de Poitiers Cyril Lacombe a déclaré qu'une victime est "hospitalisée en urgence absolue" après la fusillade à Poitiers. "Son pronostic vital est engagé", a-t-il déclaré.
"Deux autres victimes plus légèrement touchées se rendaient ultérieurement par leurs propres moyens à l'hôpital", a poursuivi le procureur. "Leurs jours ne sont pas en danger", a déclaré Cyril Lacombe.
Toutes les victimes sont mineurs, "nés en 2008 et 2009" et résident à Poitiers, a-t-il précisé.
Le procureur de la République de Poitiers déclare que "les services de police ont été au contact d'une soixante de personnes"
Lors d'un point presse, le procureur de la République Cyril Lacombe estime que "les services de police ont été au contact d'une soixantaine de personnes".
Plus tôt dans la journée, le préfet de la Vienne Jean-Marie Girier a estimé qu'il y avait "plusieurs centaines de personnes aux abords".
La députée Lisa Belluco qualifie la rixe à Poitiers d'"assez inédit comme épisode de violence"
Sur BFMTV, la députée "Écologiste et Social" de la Vienne Lisa Belluco, estime "qu'on n'est clairement pas habitués à ce genre de scènes à Poitiers".
"C'est assez inédit comme épisode de violence, surtout dans ce quartier. C'est un quartier qui vit plutôt bien, c'est un quartier où les gens sont globalement plutôt contents de vivre même si tout n'est pas rose", estime-t-elle.
L'élue reconnaît tout de même que "le trafic de drogue existe" à Poitiers.
"On sait que dans ce quartier des pieds d'immeuble sont occupés. Mais jusqu'à maintenant, ça n'avait pas généré ce type de rixe", a-t-elle déclaré sur BFMTV.
La CRS 82 déployée dès ce soir
Des renforts policiers ont été envoyés sur les lieux de la fusillade dès hier soir, comme l'a indiqué la préfecture de la Vienne.
La CRS 82, unité specialisée dans la lutte contre le trafic de stupéfiants et les violences urbaines, va être par ailleurs déployée dès ce soir.
La maire de Poitiers dénonce "un nouvel épisode de violence inacceptable"
Dans un communiqué, la maire de la ville, l'écologiste Léonore Moncond'huy a fustigé "un nouvel épisode de violence inacceptable pour le quartier et pour la ville".
"La jeunesse des victimes et des personnes impliquées est particulièrement frappante et préoccupante", a-t-elle ajouté. Sur notre antenne, elle a par ailleurs appelé à "plus de répression", mais "avec des moyens forts" et une "présence du quotidien".
La piste du réglement de comptes sur fond de narcotrafic privilégiée
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'hypothèse privilégiée est celle d'un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants, a expliqué une source policière à BFMTV. "C'est lié, je vous le confirme", a martelé Bruno Retailleau sur notre antenne.
"Aujourd'hui, les narcoracailles n'ont plus de limites (...) Ces fusillades ne se passent pas en Amérique du Sud, elles se passent à Rennes, à Poitiers, dans cette France de l'ouest réputée jadis pour sa tranquillité. On est à un point de bascule et le choix que nous avons aujourd'hui est un choix entre une mobilisation générale ou la mexicanisation du pays", a ajouté le ministre de l'Intérieur.
En 2023, 315 faits d'homicides ou de tentatives d'homicide liés au narcotrafic ont été recensés, soit un bond de près de 60% par rapport à 2022, d'après les chiffres de Beauvau.
Après la fusillade, une rixe éclate entre bandes rivales
Arrivés sur les lieux de la fusillade, les policiers sont rapidement pris à partie par des jeunes du secteur sur fond de tensions entre bandes rivales.
D'après une source de l'enquête à BFMTV, de nombreuses personnes ont afflué sur les lieux après la fusillade, cherchant à se faire justice elles-mêmes en retrouvant les auteurs présumés.
Des échauffourées éclatent sur la place Coimbra, obligeant les policiers à faire usage de grenades lacrymogènes et à établir un périmètre de sécurité pour séparer les 60 à 80 personnes restantes sur les lieux.
Au plus fort de la rixe, "entre 400 et 600 personnes" ont été impliquées, selon les dires de Bruno Retailleau, invité ce vendredi matin de BFMTV-RMC, citant une note transmise par le préfet à Beauvau.
"Nous avons eu plusieurs centaines de personnes aux abords" des lieux, a précisé sur BFMTV le préfet de la Vienne Jean-Marie Girier, précisant que "toutes n'ont pas participé" aux faits.
Une fusillade fait au moins cinq blessés, dont un grave à Poitiers
Au moins cinq personnes, dont une très grièvement, ont été blessées hier soir, dans une fusillade survenue dans le quartier des Couronneries à Poitiers.
Des coups de feu ont été signalés vers 22h45, place de Coimbra, dans le quartier des Couronneries à Poitiers, un lieu connu pour du trafic de stupéfiants, a appris BFMTV de source policière. Les coups de feu ont été tirés par des individus en voiture qui ont pris la fuite, a-t-on appris de même source.
À leur arrivée sur place, les policiers découvrent cinq personnes blessées par balles. Parmi elles, un adolescent de 15 ans, très grièvement blessé à la tête. Son pronostic vital est toujours engagé. Deux autres adolescents, 16 ans, sont blessés plus légèrement à l'épaule et à la cheville. Deux autres victimes, également âgées de 15 et 16 ans, selon des sources concordantes à BFMTV, se sont présentées d'elles-mêmes au CHU de Poitiers.
Le procureur de la République s'exprime après la fusillade et la rixe survenue hier Poitiers
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la conférence de presse du procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, après la fusillade et la rixe survenue dans la ville hier soir.
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