Deux fois moins de CRS pour surveiller les plages cet été

Cet été, ils ne seront que 460 sur les plages de toute la France, soit deux fois moins qu'à l'accoutumée (900). Deux raisons majeures expliquent cette réduction d'effectifs: l'état d'urgence et l'Euro de football. De nombreux CRS ont été réquisitionnés pour assurer la sécurité au sein des stades et des fan zones. A cela vient également s'ajouter une période surveillance plus courte: du 20 juillet et le 22 août.
"Ces dates ne correspondent absolument à une saison estivale. Enlever ce système qui fonctionne très bien depuis 57 ans et qui a permis de sauver des milliers de vies, je pense que c'est une très mauvaise chose", affirme Éric Janssens, un CRS maître-nageur.
Sauf météo catastrophique, des millions de touristes français et étrangers convergeront à nouveau cette année vers le littoral.
"Un abandon supplémentaire de l'État"
Les villes concernées tentent alors de s'organiser. A Agde dans l'Hérault, aucun CRS ne surveillera les 14 km de bord de mer.
"Nous tentons de les remplacer par des policiers municipaux saisonniers. On est bien entendu déçus de cette décision qui marque un abandon de l'État supplémentaire auprès des collectivités locales", déplore Gilles d'Ettore, le maire (LR) de la commune héraultaise.
Le dispositif mis en place pour pallier le manque de CRS maîtres-nageurs devrait entièrement assurer la sécurité des baigneurs. En plus des policiers municipaux, les postes de secours vont être renforcés par des pompiers qui patrouilleront pour assurer la réglementation des plages.