BFMTV
Police-Justice

Débordements après le sacre du PSG: la procureure de Paris assure que "des réponses pénales" ont été apportées "à 90% des cas"

placeholder video
Invitée sur RMC-BFMTV ce vendredi 6 juin, la procureure de Paris Laure Beccuau a indiqué que des réponses pénales avaient été données dans 90% des dossiers après les débordements dans la nuit du 31 mai au 1er juin suivant la victoire du PSG.

Elle dénonce une "incompréhension". Invitée ce vendredi 6 juin sur RMC-BFMTV, la procureure de Paris Laure Beccuau répond aux accusations de laxisme de la justice qui ont pu être lancées après les débordements en marge de la victoire du PSG, le samedi 31 mai dernier au soir.

Dans la nuit du 31 mai au 1er juin, "il y a eu 491 interpellations", rappelle Laure Beccuau. "Sur ces 491 interpellations, il y a eu 202 gardes à vue." Les autres, détaille-t-elle, ont été relâchés "sans que la justice ait quelque chose à voir là-dedans, par des policiers, dans des opérations d'ordre public".

Elle précise que, sur ces 202 placements en garde à vue, 82 dossiers ont été classés sans suite, "soit parce qu'il y avait des difficultés de procédure, soit parce qu'il n'y avait pas de preuves suffisantes contre les intéressés".

Restent 120 personnes. "Nous en avons poursuivi 90%. Nous avons donné des réponses pénales pour 90%", insiste Laure Beccuau sur notre antenne, espérant répondre à "l'incompréhension" autour de la réponse judiciaire après les débordements.

"Laisser les juges faire leur travail"

La procureure de Paris est également revenue sur les pillages de plusieurs commerces, assurant que "sur deux magasins concernés, nous avons présenté 19 personnes à des magistrats instructeurs". "L'enquête se poursuit, (...) nous espérons interpeller d'autres mis en cause. On les cherche, on espère pouvoir les trouver", conclut-elle.

Lundi, lors d'une première série de comparutions immédiates, des auteurs de dégradations avaient tous écopé de peines de prison avec sursis. Dans la foulée, le ministre de la Justice Gérald Darmanin avait dénoncé des peines qui ne sont "plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays" et avait annoncé vouloir rétablir des peines minimales et supprimer le sursis.

À ce sujet, Laure Beccuau estime ce vendredi qu'il faut "laisser les juges faire leur travail". "Il ne faut pas penser la prison comme une peine de référence", a-t-elle ajouté.

Elisa Fernandez