Créteil : ouverture du procès de Mahmadou Doucouré pour meurtre et enlèvement

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Il était le seul accusé du procès dit des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois à être déjà placé en détention (à Fresnes) avant l'ouverture de celui-ci, pour une autre affaire.
Vendredi, un second procès contre Mahamadou Doucouré, s'est ouvert devant les assises du Val-de-Marne. Il est cette fois poursuivi fois pour le meurtre de sa compagne et l'enlèvement de son petit garçon en 2010.
Visage impassible, aucune émotion
Doucouré, 30 ans, est également poursuivi pour arrestation, séquestration et détention arbitraire de mineur de moins de 15 ans. Il encourt pour ces chefs, aggravés par les circonstances notamment de préméditation, la réclusion criminelle à perpétuité, a rappelé la cour. Le procès a débuté peu après 10h par le rappel des faits.
Visage impassible, blouson noir et crâne rasé, il a écouté les faits qui lui sont reprochés sans broncher, répondant ensuite aux questions d'une voix qui ne trahissait aucune émotion.
22 coups de couteaux contre son ex-compagne
Le 16 février 2010 au petit matin, l'accusé se présente au domicile de son ex-compagne à Fontenay-sous-Bois et s'acharne sur elle avant de partir avec le petit garçon dont il avait la garde conjointe avec la victime. Un peu plus tard les enquêteurs découvriront son corps de la jeune femme, lardé de 22 coups de couteau avant de constater la disparition de l'enfant. Un dispositif national d'alerte-enlèvement est lancé vers 18h pour aider aux recherches du petit garçon de 18 mois.
Doucouré est interpellé à 23H00 à Châtillon (Hauts-de-Seine), en compagnie de son fils, sain et sauf. Sur le téléphone de la victime, il a laissé près de 250 messages de menaces y compris de mort.
Une loi contre les violences conjugales votée
Ce crime avait conduit à l'adoption d'une loi UMP-PS destinée à renforcer la lutte contre les violences conjugales et votée à l'unanimité par le Parlement en juin 2010.
Doucouré a été condamné en octobre à un an de prison ferme dans le cadre du procès des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois, dont le verdict a été jugé trop clément par des associations féministes et pour lequel le ministère public a fait appel. Le procès doit s'achever le 6 novembre.