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Police-Justice

Côtes-d'Armor: l'agresseur présumé du maire de Saint-Brieuc mis en examen et écroué

La balance de la justice. (Photo d'illustration)

La balance de la justice. (Photo d'illustration) - Michael Coghlan - CC - Flickr

L'homme, atteint de troubles psychiatriques, a été placé en détention provisoire.

L'agresseur présumé du maire de Saint-Brieuc, un homme de 44 ans atteint de troubles psychiatriques, a été mis en examen ce mardi 9 octobre pour "violence sur personne dépositaire de l'autorité publique" et écroué, a annoncé le parquet dans un communiqué.

Il est poursuivi pour ces faits "avec arme et avec préméditation" concernant l'agression du maire le 26 septembre dernier et "avec arme et rébellion" pour des violences sur les policiers qui s'étaient rendus sur place, selon Nicolas Heitz le procureur de la République de Saint-Brieuc.

"Une dangerosité comportementale criminelle sérieuse"

L'homme a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. Son état avait d'abord été jugé incompatible avec la garde à vue et il avait été hospitalisé en soins psychiatriques après son interpellation.

Lors d'un examen le 1er octobre dernier, un médecin psychiatre a estimé "que le mis en cause n'était pas atteint au moment de la commission des faits d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant pu abolir son discernement ou le contrôle de ses actes". 

L'expert pointait toutefois "une dangerosité comportementale criminelle sérieuse" du suspect et une "intolérance à toute frustration". Les médecins ont par ailleurs estimé qu'il n'était plus nécessaire qu'il reste placé en soins psychiatriques et son hospitalisation a été levée ce lundi 7 octobre.

L'homme a alors a été placé en garde à vue et il a reconnu être "l'auteur des violences commises à l'encontre du maire de Saint-Brieuc", souligne le parquet. 

Une attaque au couteau

Le 26 septembre 2024, peu avant 9h, il avait frappé avec le manche d'un couteau Hervé Guihard, l'édile de Saint-Brieuc au café de la Poste où il était en réunion, après l'avoir d'abord cherché à l'hôtel de ville. 

Se défendant avec son bras, l'élu avait reçu plusieurs coups sur la tête et le visage.
L'agresseur avait pointé le couteau dans sa propre direction "durant près de vingt minutes" puis l'avait agité en "direction des forces de l'ordre", selon le parquet. 

Sans emploi et bénéficiaire d'une allocation adulte handicapé, il a déjà été condamné à deux reprises. En 2012, il avait sérieusement blessé ses parents avec un sabre japonais, selon Le Télégramme.

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Il a également été condamné en juillet 2023 pour envoi de messages malveillants par conjoint ou ex-conjoint et outrage à magistrat, selon le procureur.

Toujours suivi dans le cadre de cette dernière condamnation, l'agresseur avait déjà été hospitalisé en psychiatrie à deux reprises en 2023, sans son consentement.

C.D. avec AFP