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Police-Justice

Corruption dans une BAC à Paris: trois nouvelles mises en examen de policiers

Image d'illustration.

Image d'illustration. - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Les fonctionnaires sont accusés de "faux en écriture publique par une personne dépositaire de l'autorité publique". Dans cette affaire, un policier a déjà été écroué.

Trois autres policiers ont été mis en examen jeudi dans l'affaire de corruption et de trafic de stupéfiants qui secoue la BAC du 18e arrondissement de Paris, a appris l'AFP de source judiciaire, confirmant une information des Jours et d'Europe 1.

Ces nouvelles mises en examen, ordonnées notamment pour "faux en écriture publique par une personne dépositaire de l'autorité publique" - une qualification criminelle - s'ajoutent à celles, le 14 juin, de deux de leurs collègues, dont l'un a été écroué, soupçonnés d'avoir racketté des dealers.

Contrôle judiciaire

Les trois fonctionnaires de police ont aussi été mis en examen jeudi pour "transport et détention non autorisée de stupéfiants" et, pour deux d'entre eux, "association de malfaiteurs en vue de commettre le délit de corruption passive", selon cette source. L'un d'eux est également soupçonné de "détournement de fichier automatisé de données à caractère personnel".

Ils ont tous les trois été placés sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître dans le 18e arrondissement et, pour deux d'entre eux, interdiction d'exercer leur métier de policier, a-t-il été précisé.

Le 14 juin, les quatre principaux protagonistes de l'affaire, dont deux policiers, étaient ressortis avec de lourdes qualifications du bureau du juge d'instruction chargé de l'enquête, révélée par le site d'information Les Jours.

Dénonciation 

Parmi eux, un brigadier de 45 ans et un autre suspect ont été placés en détention provisoire. Le brigadier et son collègue, un gardien de la paix de 38 ans affecté dans cette brigade anticriminalité, sont soupçonnés d'avoir "protégé des trafiquants de stupéfiants contre rémunération" et d'avoir blanchi l'argent ainsi obtenu, avait expliqué samedi à l'AFP une source proche du dossier.

L'affaire, partie d'une dénonciation pour des soupçons de corruption visant le brigadier de police avait conduit le parquet de Paris à ouvrir en 2018 une enquête préliminaire puis une information judiciaire, confiées à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices".

Guillaume Dussourt avec AFP