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Police-Justice

Corps découvert dans un étang: les suspects évoquent une roulette russe

Militaires en rang. (Photo d'illustration)

Militaires en rang. (Photo d'illustration) - ERIC CABANIS / AFP

Les trois personnes placées en garde à vue après la découverte d'un corps lesté dans un lac du Var, ont affirmé qu'il s'agissait d'un accident du à "une roulette russe" qui aurait mal tournée.

Un homme et deux femmes, en garde à vue depuis mercredi après la découverte d'un cadavre au fond d'un lac de carrière isolé du Plan-de-la-Tour (Var), ont évoqué un jeu de roulette russe qui aurait conduit au drame, a indiqué jeudi le parquet de Draguignan.

Selon leurs déclarations, qui doivent encore être confirmées par les enquêteurs, les trois mis en cause se sont "retrouvés au domicile" de l'homme en garde à vue en compagnie d'un deuxième homme, Marc Clairay, disparu depuis le 17 février, explique Ivan Auriel, le procureur de Draguignan, dans un communiqué.

"L'homme en garde à vue aurait manipulé un revolver Magnum de calibre 44 qu'il avait chargé de quatre cartouches qu'il croyait inertes pour jouer à la 'roulette russe+'. Alors qu'il avait percuté trois cartouches sans incident et qu'il visait Marc Clairay, il a tiré la quatrième cartouche et a blessé mortellement la victime" avant de persuader "une des jeunes femmes à l'aider à se débarrasser du corps dans le lac où il a été découvert", ajoute-t-il.

Disparu depuis le 17 février

Les gardes à vue "sont toujours en cours" et "les investigations conduites sous l'autorité du magistrat instructeur devront vérifier le bien fondé de ces déclarations", précise-t-il.

Les trois jeunes gens d'une vingtaine d'années s'étaient présentés d'eux-mêmes mercredi à la gendarmerie de Grimaud. La victime, un homme de 48 ans défavorablement connu des services de police, selon Var-Matin, avait fait l'objet d'un signalement pour disparition inquiétante le 17 février.

Il a été retrouvé dix jours plus tard gisant par 15 mètres de fond dans l'étang du Reverdit: "le corps était enroulé dans une bâche, les pieds et les mains liées, au fond de la retenue d'eau. Il présentait une blessure par arme à feu au visage", selon une source proche de l'enquête.

La découverte a été permise grâce à l'intervention d'hommes grenouilles de la gendarmerie dans cette retenue d'eau, déjà théâtre d'une macabre découverte similaire après un règlement de compte en 2009.

G.D. avec AFP