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Police-Justice

Corps calciné dans le Doubs: cinq personnes mises en examen et incarcérées

Le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux (c), le 12 avril 2022

Le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux (c), le 12 avril 2022 - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP

Cinq personnes au total ont été mises en examen et écrouées après que le corps d'un homme a été retrouvé calciné dans un bois près de Besançon début mars.

Trois nouvelles personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'un homme dont le corps avait été retrouvé calciné dans un bois début mars, a annoncé jeudi le procureur de la République Étienne Manteaux lors d'un point presse. Fin mars, deux autres suspects avaient déjà été interpellés en Haute-Saône.

Quatre d'entre eux sont issus de la communauté des gens du voyage. Le cinquième est un trentenaire dont l'identité n'est pas clairement établie et qui est surnommé "Tix", a indiqué Étienne Manteaux lors d'un point presse.

Balise GPS sur un véhicule

Interpellé à Marseille fin mars et déjà mis en examen pour l'assassinat à Besançon fin février d'Abdelkader Mesref, un homme de 51 ans condamné à trois reprises pour association de malfaiteurs, il était, selon l'enquête, présent dans l'appartement de Besançon où la victime retrouvée calcinée a été séquestrée, selon le procureur.

Entendu mercredi dans cette dernière affaire, "Tix" a gardé le silence et a été mis en examen pour assassinat, séquestration, association de malfaiteurs en lien avec un trafic de stupéfiants et trafic de stupéfiants, a également rapporté Étienne Manteaux.

Les mises en examen annoncées jeudi ont notamment pu intervenir grâce aux investigations de la cellule d'enquête de la section de recherches de la gendarmerie nationale, qui a notamment pu déterminer l'existence d'une balise GPS sur un véhicule de prêt retrouvé incendié dans la commune de Pirey, près de Besançon, a encore détaillé le procureur.

Une autre personne toujours disparue

Selon les enquêteurs, les malfaiteurs ont d'abord séquestré dans un appartement de Besançon la victime. Une autre personne, toujours portée disparue et dont l'ADN a été retrouvé dans ce même appartement, y a également été séquestrée, précisé le procureur, ce qui tend à confirmer les liens, jusqu'alors supposés, entre ces deux affaires.

L'autopsie a révélé que la victime avait été assassinée d'une balle dans la tête et son corps brûlé à l'aide d'au moins 40 litres d'essence, a indiqué le procureur. Les personnes mises en examen affichent par ailleurs de lourds casiers judiciaires.

"Leurs téléphones bornent sur place, mais ils ne comprennent pas", s'est étonné le procureur de la République, alors que les mis en cause nient les faits.
M.L avec AFP