Coronavirus: comment les policiers se protègent contre les risques de contamination

A l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, les policiers qui font des rondes portent depuis quelques jours des masques et des gants en caoutchouc. L'objectif: se protéger d'une potentielle contamination par un passager qui serait porteur du coronavirus. Et pourtant dans les rangs des policiers, l'inquiétude grandit.
En début de semaine, le bureau régional Paris du syndicat Alliance Police a alerté sa hiérarchie et la direction des ressources humaines de la préfecture de police de Paris pour que "tout soit mis en oeuvre pour préserver la santé" des policiers. "On veut tout simplement que les mesures de précaution soit prises et s'assurer qu'il y a bien des gants et des masques en nombre", explique Loïc Travers, secrétaire national adjoint de la section Île-de-France du syndicat.
Cette alerte, qui concerne notamment les policiers affectés à la police aux frontières, intervient après un épisode de psychose à Paris. Des policiers affectés à une mission de surveillance d'un homme hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière ont été en contact avec une patiente qui présentait un risque de suspicion du coronavirus. Ce risque a été depuis écarté, mais a été suffisamment pris au sérieux par les équipages présents à l'hôpital pendant plusieurs jours.
Une note a été adressée par la médecine de prévention de la préfecture de police de Paris aux agents, explique LCI. Des mesures de bons sens ont été adressées aux policiers, comme le port de masque et de gants en cas de contact avec une personne présentant l'un des symptômes du coronavirus ou revenant de Chine, mais aussi l'usage de solutions hydroalcooliques ou la désinfection des véhicules s'ils sont utilisés pour transporter la personne susceptible d'être atteinte du virus.