Contrôler les maisons de retraites pour prévenir les "dérapages"

Le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue. - -
"Ce ne sont pas des prisons", a estimé Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, au sujet des maisons de retraites, ce mardi matin, au micro de Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV et RMC.
Chargé de s'assurer du respect des droits fondamentaux dans les lieux d'enfermement, Jean-Marie Delarue, vient de publier un rapport qui se penche sur les différentes dimensions de l'enfermement en France et voudrait également contrôler les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
"Il peut y avoir des gestes d'impatience"
"Ce ne sont pas des prisons. Premièrement, les personnes âgées qui sont là n'ont rien à se reprocher(...). Ensuite, elles sont, en principe, libres de leurs mouvements. C'est là que les choses deviennent un peu plus compliquées", explique Jean-Marie Delarue.
Dans ces maisons de retraites, "les personnes âgées sont en situation de dépendance, pas seulement physiquement, elles sont dépendantes des gens qui s'occupent d'elles", poursuit-il.
Et de justifier sa demande : "Les personnels de ces établissements ont des vies très difficiles, et donc il peut y avoir quelquefois des gestes d'impatience. Je souhaite donc qu'on aille voir, qu'on aille témoigner", pour prévenir "les dérapages". "Je veux savoir combien de visites (de contrôle) il y a eu dans ces établissements, (...) je veux vérifier les droits fondamentaux des personnes".
Avant de lancer : "Je pense qu'il n'y a pas assez de contrôles", dans ces maisons de retraite.
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