Condé-sur-Sarthe: le père de Michaël Chiolo a voulu joindre son fils avant l'assaut du RAID

Le père du détenu suspecté d'avoir agressé deux surveillants au couteau, mardi, à la prison de Condé-sur-Sarthe, a confié à BFMTV qu'il avait tenté de joindre le RAID lors des négociations qui ont précédées l'assaut.

Le père de Michaël Chiolo affirme avoir tenté à plusieurs reprises d'entrer en contact avec le RAID lors des négociations précédent l'assaut ce mardi, dans l'espoir de pouvoir parler avec son fils. Le père du détenu a confié à BFMTV qu'il "regrettait" que le RAID n'ait pas répondu plus tôt à ces appels. 

Retranché pendant 10 heures dans l'unité de vie familiale de la prison de Condé-sur-Sarthe, après avoir agressé deux surveillants au couteau, Michaël Chiolo a été blessé par balles en fin de journée, pendant l'assaut du RAID. Sa compagne, elle, est morte des suites de ses blessures.

"Ils ne m'ont jamais rappelé"

"Moi j'ai eu pendant 10 minutes le chef du RAID au téléphone, j'écoutais au cas où", raconte cet homme. "Je leur ai dit, laissez-moi communiquer avec mon fils. À mon avis, je pense qu'il va ouvrir la porte. Ils ne m'ont jamais rappelé, et pourtant j'ai appelé la maison d'arrêt au moins une trentaine de fois hier", déplore-t-il sur notre antenne.

Son fils, Michaël Chiolo, est un détenu radicalisé de 27 ans qui purgeait une peine de 30 ans de réclusion criminelle pour avoir séquestré et torturé en 2012 un octogénaire, mort étouffé. 

Mardi, ce dernier s'est jeté sur deux surveillants pénitentiaires de la prison de Condé-sur-Sarthe en criant "Allahou Akhbar" et les a blessé avec un couteau en céramique. Selon le procureur de la République de Paris, il aurait "dit vouloir "venger" Chérif Chekatt, l'auteur présumé de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg.

Jeanne Bulant